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VANUATU - Retour sur l’année 2015-2016

VANUATU - Retour sur l’année 2015-2016

Le cyclone Pam de catégorie 5 a durement frappé l’archipel faisant plusieurs morts et occasionnant d’importantes destructions notamment dans la capitale Port Vila. La bonne croissance de l’économie de ces dernières années risque d’en être ralentie, tandis qu’au niveau politique les alternances de pouvoir se succèdent avec cette année encore un changement de Premier ministre, mais aussi de président de la République.

17 décembre 2015 - par Christian Jost 
 - © Flickr - ed kruger
© Flickr - ed kruger

Dans une rue de Port Vila (Flickr - Vincent Albanese)

POLITIQUE

Dans un paysage politique morcelé du fait de l’éclatement des grands blocs, les gouvernements se succèdent pratiquement chaque année en un jeu de chaises musicales au rythme de motions de censure votées par des alliances de circonstances entre partis le plus souvent rivaux.
Ainsi en juin, Joe Natuman, Premier ministre depuis seulement un an, cède son siège à Sato Kilman (qui était son ministre des Affaires étrangères qu’il venait de limoger), à la suite du vote d’une motion de censure adoptée par 27 députés, dont certains, jusque-là membres du gouvernement, ont changé de camp au dernier moment pour soutenir ce vote de défiance. Dans la foulée, les députés ont élu Premier ministre Sato Kilman, vétéran de la politique qui avait déjà occupé ce poste par le passé. Au sein de sa nouvelle équipe, les postes-clés ont été confiés à l’ancien Premier ministre, le francophone Moana Carcasses (Vice-premier ministre) lui-même renversé par Joe Natuman, ainsi qu’à un autre ancien Premier ministre francophone, Serge Vohor, qui hérite désormais du portefeuille des Affaires étrangères. Un autre vétéran de la politique, Willie Jimmy, retrouve les finances, tandis que l’éducation est confiée à Alfred Carlot, qui eut aussi en charge ce secteur ainsi que celui des affaires étrangères au sein de précédents gouvernements. Joe Natuman avait accédé au poste de Premier ministre en mai 2014, à la suite du vote d’une motion de censure contre son prédécesseur, le francophone Moana Carcasses Kalosil. La décision de Joe Natuman de limoger Sato Kilman en tant que ministre des Affaires étrangères était largement liée à de profonds désaccords entre les deux hommes sur le dossier sensible du soutien au Mouvement uni de libération de la Papouasie occidentale (MULPO), province indonésienne située sur l’île de Nouvelle-Guinée. Sato Kilman avait exprimé son soutien à l’octroi d’un statut de membre plein de ce mouvement au sein du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL), organisation subrégionale dont Vanuatu est membre, aux côtés de Fidji, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon et du mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie. Joe Natuman prônait une position plus modérée, proche de celles de Fidji et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui favorisent une ouverture de l’Indonésie à un statut de «  membre associé », selon PAD. Pourtant, dans cette province, depuis de nombreuses années, l’opinion internationale dénonce de graves atteintes aux droits humains de la population mélanésienne.


Sato Kilman (g), le sénateur Bob Carr (c) et Xianbin Yao (d) (Flickr - BAD)

La Cour Suprême de Vanuatu, saisie en urgence en décembre, a jugé anticonstitutionnelle l’exclusion du Parlement de 16 députés au motif qu’ils se seraient rendus coupables d’actes contraires au Code de Bonne Conduite des Dirigeants. Le mois précédent, la majorité gouvernementale du Parlement avait fait passer en force une motion excluant 16 députés de l’opposition, présumés impliqués dans une affaire de corruption sous forme de distribution d’un fonds d’allégeance mis à leur disposition par l’ancien Premier ministre francophone, Moana Carcasses, désireux de s’assurer leur soutien en vue d’un retour au pouvoir. Pour chacun des bénéficiaires, les sommes pourraient aller jusqu’à l’équivalent de dix mille dollars US, rapporte la presse locale. Il a expliqué que les sommes virées sur les comptes bancaires d’un grand nombre de députés d’opposition, ainsi que certains appartenant encore à la majorité, constituaient un « prêt » issu d’un « fonds » dont l’origine n’a toutefois pas été précisée. Pourtant, début septembre, le gouvernement avait expulsé l’avocat australien Robert Herd, qui dirige le cabinet d’avocats Herdlaw basé à Brisbane, pour cause d’« ingérence » dans les affaires intérieures de l’État. Il avait été interpellé sur la base de soupçons de financements, dans le cadre du dépôt d’une motion de censure contre le Premier ministre actuel, Joe Natuman. Cette motion avait ensuite été vivement contestée par la majorité actuelle, qui affirmait que les signatures de plusieurs députés au bas du texte avaient été obtenues frauduleusement.

Le père anglican Baldwin Lonsdale a été élu au poste de président de la République par les élus du collège électoral du Vanuatu après près d’une semaine de blocage en septembre. Baldwin Lonsdale devient le huitième président de la République du Vanuatu. Le père Lonsdale occupait le poste de Secrétaire général de la province de Torba (groupe des îles Banks/Torrès, à l’extrême Nord de l’archipel) dont il est originaire. Il succède à Iolu Abbil, dont le mandat, ces cinq dernières années, a été marqué par de nombreux déplacements en Australie voisine, pour raisons de santé. Son mandat a officiellement pris fin début septembre et, dans l’intérim, c’est le président du Parlement, Philip Boedoro, qui assumait ces fonctions largement honorifiques. Le collège électoral du Vanuatu, qui élit le président de la République, est composé à la fois des membres de l’Assemblée nationale ainsi que des présidents des six provinces. Lors des sept réunions précédentes face à une liste de candidats composée notamment de deux anciens Premiers ministres (Barack Sopé et Maxime Carlot), les 58 grands électeurs n’étaient pas parvenus à trouver un consensus, forçant les séances à être reportées les unes après les autres, sur la base du constat d’absence des trois cinquièmes requis pour désigner valablement un nouveau chef de l’État. Aux termes de la constitution du Vanuatu, qui institue un régime parlementaire fort dominé par le personnage du Premier ministre, le rôle du président de la République n’est pas tant exécutif que de « symbole de l’unité de l’État ».

Le nouvel ambassadeur de France à Vanuatu, Alain du Boispéan, a présenté en octobre ses lettres de créance au nouveau président de la République, Baldwin Lonsdale. Dans son allocution le président a rappelé les liens historiques entre la France et le Vanuatu, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en juillet 1980. « Notre relation remonte à 1906 » a dit le président « et nous considérons que votre présence ici est très importante, car la France est le seul pays européen à avoir encore une ambassade à Vanuatu  », a notamment déclaré Baldwin Lonsdale en rappelant que la coopération franco-vanuataise passait essentiellement par les axes de l’éducation, le développement économique et social, ainsi que la parité. Autre sujet abordé : l’environnement et les changements climatiques, dont les conséquences touchent déjà, de manière très concrète, plusieurs îles océaniennes, dont certaines sont situées dans l’archipel.

La coopération française à Vanuatu possède cette particularité qu’elle ne s’organise plus non seulement depuis Paris, mais aussi en mode décentralisé, via la Nouvelle-Calédonie voisine.
Régulièrement, une commission paritaire réunit officiels Français et Vanuatais pour définir les grandes lignes du programme d’aide au développement entre Nouméa et Port-Vila. Alain du Boispéan a été nommé ambassadeur de France à Vanuatu par décret du 30 juin 2014, en remplacement de Michel Djokovic, qui a occupé ces mêmes fonctions depuis 2011 et qui a, pour sa part, été nommé à Suva, en remplacement de Gilles Montagnier (qui part en retraite après quatre années de poste à Fidji).

Edward Natapei avec le ministre des Affaires étrangères estonien Urmas Paet en 2013 (Flickr - )

Le décès soudain de Edward Natapei, ancien Premier ministre, chef de file de l’opposition, dirigeant du parti Vanua’aku Pati, a ému le pays. Edward Natapei est décédé à l’âge de 61 ans, le 28 juillet, à la veille du 35e anniversaire de l’indépendance de l’archipel. Il avait été Premier ministre à deux reprises : entre 2001 et 2004, puis entre 2008 et 2010. Joe Natuman, autre ancien Premier ministre, lui aussi du Vanua’aku Pati, lui a rendu hommage en saluant un homme politique très apprécié et considéré comme proche du peuple : « C’était un vrai leader du Vanuatu, il était humble, très sincère et affectueux, il se souciait des gens. On se souviendra de lui comme de quelqu’un qui essayait vraiment de faire en sorte que les gens aient une vie meilleure au Vanuatu ». Edward Natapei fut aussi, au long d’une carrière qui s’est étalée sur les trente-cinq années qui ont suivi l’indépendance, président du Parlement et ministre des Affaires étrangères au sein de précédents gouvernements, dont celui dirigé il y a quelques mois par le francophone Moana Carcasses. « L’homme de la synthèse », Edward Natapei est décrit localement comme un dirigeant intègre ayant réussi à opérer une synthèse entre les conceptions mélanésiennes de la politique et celles héritées du système britannique parlementaire dit de Westminster, tout en maintenant un contact privilégié et attentif avec les classes populaires. Les hommages nationaux et régionaux ont afflué et ont tous salué un éminent parlementaire et un grand homme d’État.
Le seul dirigeant francophone ayant occupé le poste de président de la République de Vanuatu entre 1994 et 1999, Jean-Marie Léyé, est décédé mardi 9 décembre 2014, à l’âge de 82 ans.

ÉCONOMIE
Après une décennie de croissance ininterrompue, malgré un fléchissement au cours des années de crise financière mondiale, la croissance économique du pays s’est encore accélérée en 2014 et avec un taux à 3,6 %, elle a atteint son rythme le plus rapide depuis 2008 selon la Banque asiatique de développement (BAD). Toutefois, elle risque de se contracter en 2015 suite aux destructions par le cyclone tropical Pam qui a frappé l’archipel en mars. Un rebond peut être attendu en 2016 grâce à la poursuite des travaux de rénovation des infrastructures et à la reprise de l’agriculture et du tourisme. Le principal défi pour le développement à moyen terme sera de trouver de nouvelles sources de revenus et de contrôler la croissance des dépenses publiques pour libérer des ressources financières pour les projets d’infrastructure et pour maintenir la viabilité budgétaire.
La croissance a été tirée vers le haut par la construction et les projets financés par les partenaires au développement commercial. Les dépenses sur les grands projets devraient quadrupler de 2014 à 2016, toujours selon la BAD. Bien que le nombre de visiteurs arrivant par avion ait diminué, le nombre d’arrivées par bateau de croisière a fortement progressé, ce qui a contribué à la croissance liée au tourisme, notamment dans les hôtels et restaurants, les transports, le commerce de détail et les télécommunications.
Le cyclone Pam, de catégorie maximale 5, qui a tué une douzaine de personnes, a détruit ou endommagé 90 % des bâtiments sur l’île d’Efate où se trouve la capitale Port Vila et a fait de nombreux dégâts dans plusieurs îles plus au sud dont celle de Tanna. Son coût global est estimé à 390 millions d’euros au titre des dépenses de réparations, selon le bureau du Premier ministre. Ce chiffre correspond à près de 65 pour cent du produit intérieur brut du pays, a souligné le nouveau Vice-premier ministre Moana Carcasses. Les dégâts concernent aussi bien les infrastructures (ponts et chaussées, réseaux électriques et téléphoniques) que les bâtiments détruits ou gravement endommagés comme les établissements prioritaires de santé et d’enseignement dont les capacités d’accueil et de fonctionnement ont été fortement amputées. Les premières évaluations montrent que ce sont les secteurs de l’agriculture et du tourisme qui seront économiquement les plus impactés du fait des destructions.

Le secteur agricole traditionnel et emblématique de la culture du kava, dont la racine sert pour la boisson éponyme relaxante très consommée dans les îles mélanésiennes, commençait à reprendre espoir d’une production à la hausse, avant d’être fortement touché par le cyclone dans les îles du sud. Le commerce de la racine de kava (piper methysticum, proche du poivrier), après un boom au milieu des années 1990, avait connu une longue traversée du désert après une interdiction imposée par l’Allemagne, les États-Unis et l’Union européenne pour motif de cas d’hépatites fulminantes chez quelques patients du vieux continent. Alors en plein essor sur le créneau des produits relaxants alternatifs aux anxiolytiques, l’export du kava avait été stoppé net au début des années 2000 privant des milliers de producteurs d’une ressource financière tirée de cette culture dans laquelle ils s’étaient lancés parfois même au détriment de surfaces en cultures vivrières. Après des années d’enquêtes, le problème identifié est celui de l’adjonction aux racines, de tiges et de feuilles broyées porteuses de toxines, mélange expédié aux laboratoires surtout allemands et états-uniens, sans que l’on sache vraiment qui est à l’origine de ce mélange « pour faire du volume », les producteurs ou les laboratoires, ou les deux.

La préparation du kava (Flickr - Austronesian Expédition)

Le kava du Vanuatu n’a cependant jamais perdu ses marchés régionaux, et en particulier ceux de Nouvelle-Calédonie, premier débouché, où les bars à kava (baptisés « nakamals » comme à Vanuatu) ont fleuri depuis le début des années 1990, le second débouché régional proche étant les îles Fidji, où le kava est aussi produit, mais est considéré de moindre force que celui de Vanuatu. Mais les acheteurs de Nouvelle-Calédonie, toujours demandeurs de kava en grandes quantités, pourraient toutefois dans un proche avenir se laisser tenter par d’autres offres, en provenance notamment de nouveaux producteurs en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les prix pourraient bien ainsi évoluer à la baisse, a récemment expliqué Marcellino Pipite, élu de la circonscription d’Espiritu Santo (Nord de Vanuatu), aux députés réunis en séance parlementaire à l’occasion du débat relatif à une loi concernant directement la production du kava. Ce texte, un amendement à la loi relative au kava, concerne l’entrée en vigueur de restrictions pour n’autoriser à l’export que les variétés « nobles » de kava. À l’instar des cépages de vigne, l’archipel recense aujourd’hui plus de quatre-vingts variétés de kava.
Selon les producteurs océaniens de la précieuse racine, les pertes engendrées par ces interdictions, sur une durée de douze ans, pourraient avoisiner les 2,5 milliards d’euros.

Depuis juin 2014, du côté de l’Europe, les interdictions concernant le kava sont dans un processus de levée, provoquant un appel d’air et de nouvelles espérances chez les producteurs océaniens. C’est une décision émanant du Tribunal fédéral administratif allemand qui a lancé le mouvement, en estimant en substance que les interdictions imposées depuis 2002 ne se basaient pas sur des données scientifiques irréfutables.


La cérémonie du kava - ici à Fidji - (Flickr - brian)

Afin de se doter des moyens d’étendre ses dessertes régionales de proximité, notamment à destination des archipels voisins de Nouvelle-Calédonie ou encore de Fidji, des îles Salomon de Tonga et de Kiribati, la compagnie nationale Air Vanuatu devrait, au cours des prochains mois, se rendre acquéreuse d’un nouvel ATR-72-600. Le Parlement n’a pas fait opposition pour que le gouvernement se porte garant d’un prêt d’une douzaine de millions d’euros contracté auprès de la banque française BRED. Air Vanuatu possède déjà deux modèles plus anciens d’ATR-72.


Le désastre après le passage de Pam (Flickr - jordi bernabeu farru

CULTURE ET SOCIÉTÉ

Après le passage de Pam, la solidarité régionale et internationale s’est mobilisée, avec notamment la mise en place de ponts aériens via les moyens militaires déployés à partir de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la France (via la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française). L’Organisation des Nations-Unies, pour sa part, avait mobilisé plusieurs de ses agences spécialisées, pour la plupart possédant leur base pour la zone pacifique à Fidji.

L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France sont par ailleurs signataires depuis novembre 1992 d’un accord dit « FRANZ  » qui prévoit une harmonisation et une coordination de leurs moyens humanitaires (acheminés pour la plupart par des moyens militaires) au bénéfice de populations du Pacifique Sud touchées par des catastrophes naturelles.

Le syndrome papou de chasse aux sorcières touche le Vanuatu. Les expéditions punitives et autres exécutions sommaires de personnes accusées publiquement de pratiquer la sorcellerie, communes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, semblent se propager. La police locale a arrêté plusieurs personnes, soupçonnées d’être activement impliquées dans ce qui est considéré comme un homicide volontaire avec préméditation qui s’est produit sur la petite île d’Akaham, tout près de l’île de Mallicolo (Nord) où deux hommes, respectivement âgés de 67 et de 40 ans, accusés de pratiques de magie noire, ont été exécutés par pendaison, au vu et au su de tout le village. Leur condamnation à mort extrajudiciaire est venue d’une sorte de conseil villageois, réunissant chefs coutumiers et mêmes responsables religieux. Aru Maralau, chef par intérim de la police nationale, a promis que les personnes à l’origine de cet homicide seraient arrêtées et déférées devant la justice. Ce nouvel incident a indirectement relancé à Vanuatu le débat sur la peine de mort pour laquelle le député et ancien ministre, Willie Jimmy, s’est ouvertement prononcé pour des personnes reconnues coupables de pratiques occultes. Il a déclaré son intention de faire en sorte qu’un texte en ce sens soit examiné prochainement au Parlement.

SCIENCES

La Communauté du Pacifique travaille actuellement sur un traité régional relatif à l’exploitation des grands fonds marins, les sociétés minières ayant déjà commencé à poser des jalons en Océanie. Ainsi la société Nautilus Minerals a obtenu des permis d’exploration pour un total de 500 000 km² dans le Pacifique, dont une bonne part en Papouasie, aux Tonga, à Fidji, au Vanuatu et aux Salomon.
Le gouvernement recherche ainsi des experts des ressources minérales marines profondes. Le ministre des terres avec les conseils du projet sur les minerais en eau profonde (DSM) a préparé un projet de partenariat entre la Communauté du Pacifique (CPS) et l’Union européenne (UE). Le DSP apporte conseils et assistance à quinze pays insulaires du Pacifique en matière d’amélioration de leur gouvernance et gestion des ressources marines profondes, incluant le développement de textes de loi et de politique nationale.

Le francophone Marcelin Abong, qui dirigeait depuis plusieurs années le Centre Culturel de Vanuatu (VKS), et avait été à l’origine du blocage des programmes de recherche scientifique étrangers pendant un an faute de rapports transmis aux autorités du pays, a été mis à pied par le Conseil Culturel National du Vanuatu (Vanuatu National Cultural Council – VNCC, organe chargé, entre autres, de réguler les activités de recherches étrangères dans cet archipel et organe de tutelle du VKS), rapporte la radio nationale publique. Alors qu’aucun motif n’a encore été officiellement évoqué, un directeur par intérim a été nommé en la personne d’un homme de radio (ancien directeur des programmes de Radio Vanuatu, la radio nationale publique), Ambong Thompson, lui aussi originaire de l’île de Mallicolo et qui, ces dernières années, dirigeait la section audiovisuelle du centre culturel.
L’association Wagawaga et la section « Langues océaniennes » de l’Inalco à Paris ont organisé une journée culturelle de levée de fonds en soutien au Vanuatu, suite au passage du cyclone Pam.
La France et le gouvernement de Vanuatu ont signé une convention visant à prendre en charge un programme de formation et de perfectionnement en français au bénéfice des fonctionnaires vanuatais francophones. Cette formation et le financement associé (pour un montant de 25000 euros en 2014) entrent dans le cadre de la coopération « décentralisée » franco-vanuataise, qui passe notamment par les moyens disponibles en Nouvelle-Calédonie voisine, a précisé l’Alliance française de Port-Vila.

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