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La QUINZAINE de la francophonie

La QUINZAINE de la francophonie

Partenariat AGORA / GRAND TOUR 2017 - Par Lusine Nalbandyan
2 mai 2017 - par Lusine Nalbandyan 

Le prochain Sommet de la Francophonie se tiendra en Arménie en 2018. Pays de forte tradition francophone, l’Arménie est sous le feu des projecteurs ! Le Grand Tour y fait donc escale. Non pas pour un événement mais pour une quinzaine francophone éclectique. Lusine Nalbandyan, présidente du Parlement francophone des jeunes de l’Arménie, sera les yeux et la plume d’Agora pendant ce moment privilégié...


02/05/2017

Concert dédié aux relations bilatérales arméno-suisses à l’Université d’État d’Erevan

Les relations diplomatiques entre la République d’Arménie et la Confédération suisse ont été établies le 5 janvier, en 1992 et se manifestent aussi bien dans la coopération technique, économique, scientifique que dans l’aide humanitaire et d’autres sphères. Bien que la mission diplomatique ne soit pas la première chose associée au nom de l’éminent chanteur, Charles Aznavour, imaginez-vous qu’il est l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Arménie en Suisse. (Photo du logo : Gabriel Panossian)


Photo : Gabriel Panossian

Cette année, le festival de la chanson française organisé traditionnellement par le Centre culturel et la Faculté de Philologie Romano-Germanique de l’Université d’État d’Erevan a mis à l’honneur les relations bilatérales arméno-suisses. Pour la première fois, les organisateurs ont mis l’accent sur la culture des pays francophones, ainsi que les liens avec l’Arménie.

La directrice du Centre culturel de l’Université d’État d’Erevan, Karine Davtian, a noté que cette initiative intéressante aurait une suite et que dans les années à venir d’autres pays de la grande famille francophone seraient ciblés. Pour ce qui est du choix de cette année, elle a expliqué que le 25e anniversaire des relations bilatérales arméno-suisses, les liens entre l’Université d’État d’Erevan et la Suisse, la coopération scientifique, culturelle et politique ont principalement été pris en compte.

Lukas Gasser, Ambassadeur de Suisse en Arménie.
Photo : Gabriel Panossian

L’Ambassadeur de Suisse en Arménie, M. Lukas Gasser, qui assistait également au festival, a constaté que les relations arméno-suisses ne se limitaient pas à la coopération dans les domaines bancaire, touristique et de l’horlogerie et qu’elles ont pris un nouvel élan après la nomination de chanteur de renommée mondiale, Charles Aznavour, au poste d’Ambassadeur d’Arménie en Suisse. Lukas Gasser a également parlé du caractère universel des valeurs de la Francophonie en soulignant que la langue française et les valeurs francophones étaient connues, non seulement, en Suisse francophone, mais aussi dans les parties où l’on parle allemand, italien ou rhéto-roman. L’ambassadeur, lui-même germanophone, a remarqué que, dans le programme du festival francophone, le nom de Stephan Eicher figurait, chanteur suisse germanophone, dont la mère est alsacienne et le père d’origine tsigane yéniche.

En effet la Francophonie n’a pas de frontières et grâce à la langue de Molière on a toujours la possibilité de voyager dans la culture riche des pays francophones. Au cours de ce festival organisé dans le cadre de la quinzaine de la Francophonie, a été proposé un voyage en Confédération helvétique. Le point culminant du festival fut le célèbre yodel suisse, interprété par l’un des participants, qui a transporté le public par-delà les murs de la salle de concert. « Yololololuhou ! »…


26/03/2017

Grand concours de la francophonie 2017 !

A l’occasion des festivités de la Francophonie 2017, l’Ambassade de France en Arménie, en lien avec l’Alliance française d’Erevan, la Fondation KASA, SPFA Erevan, le Campus Numérique Francophone d’Erevan (AUF) et les Ambassades de Suisse, du Liban et de Grèce à Erevan ont organisé un grand concours de la francophonie à l’Alliance française d’Erevan.

Regroupant trois catégories de participants, le concours s’est articulé autour de plusieurs épreuves : une dictée avec les 10 mots du concours 2017 « Dis-moi 10 mots » qui met cette année à l’honneur les nouvelles technologies et le numérique, un test de culture sur les pays francophones, un test de langue française et une partie « expression écrite ». Pour l’expression écrite les participants, ont eu une épreuve intéressante. Il s’agissait de rédiger un petit texte invitant tous les Arméniens à prendre part au prochain Sommet de la Francophonie.


Vartouhi Petrossian, docteur en linguistique à l’Université d’État d’Erevan, responsable de la Francophonie à SPFA (à droite)

Le grand concours a mis à l’honneur la langue française et la culture francophone et a permis de tester l’expression en langue française, ainsi que les connaissances en culture des pays francophones des étudiants d’Arménie.
Les meilleurs candidats de chaque catégorie ont été récompensés. Les prix ont été attribués par les Ambassadeurs de France, de Suisse, du Liban et de Grèce.
Vartouhi Petrossian, docteur en linguistique à l’Université d’État d’Erevan, responsable de la Francophonie à SPFA, a répondu à quelques questions relatives au déroulement du concours et aux dix mots privilégiés cette année-là par l’Association de la Caravane des dix mots.

Comment est née l’idée de la coopération entre les organisations francophones et les ambassades autour du Grand concours ?

Natalia Tsagris, attachée linguistique de l’Ambassade de France en Arménie

Je crois que c’est Natalia Tsagris, attachée linguistique de l’Ambassade de France en Arménie qui peut vous donner une réponse complète, car c’est elle qui est à l’origine de cette initiative. Les ambassades de Suisse, de Grèce et du Liban, ainsi que les Associations partenaires : l’Alliance française d’Arménie, l’Association humanitaire française SPFA et la Fondation humanitaire suisse Kasa ont été invitées à participer à l’événement, ce qu’ils ont fait avec plaisir.

Chaque année, une thématique destinée à transmettre un message sur la langue française à travers les dix mots est choisie par les différents partenaires francophones. Comment les mots ont-ils été choisis cette année-là ?

Chaque année l’Association de la Caravane des dix mots choisit et met en circulation dix mots français. Cette année ceux-ci appartenaient tous à un vocabulaire d’informatique. Une des épreuves du Grand concours consistait à écrire une dictée avec ces mots-là. Le concours de la Caravane des dix mots ainsi que le concours de dictée font partie des concours traditionnels de SPFA, opérateur de la Caravane des dix mots en Arménie, et jouissent d’une grande popularité parmi les jeunes francophones d’Arménie. Ces concours contribuent à la promotion de la francophonie en Arménie en général et à l’enrichissement du vocabulaire des jeunes francophones d’Arménie en particulier.

Est-ce que les concours, qui mettent à l’honneur ces dix mots contribuent, à une meilleure compréhension des avantages et des inconvénients des nouvelles technologies ?

On sait bien que l’avenir appartient aux nouvelles technologies et que la nouvelle génération se passionne pour l’informatique. De ce fait, certes, le Grand concours lancé par l’Ambassade de France en Arménie était important en matière de la contribution à une meilleure compréhension des avantages et des inconvénients des nouvelles technologies dans la vie quotidienne des gens. L’apparition de ces mots est tellement récente que la plupart de ces termes informatiques n’ont même pas leurs équivalents en arménien. Ce qui fait que les jeunes Arméniens francophones connaissent et comprennent parfois le sens de ces mots en français, mais ne connaissent pas encore leurs équivalents arméniens.

Comment évaluez-vous la connaissance de la langue française parmi les jeunes arméniens, en tant que professeur de français ?

On dit que les Arméniens sont très doués pour les langues et qu’ils les étudient avec plaisir. C’est vrai et il s’agit aussi du français car c’est, entre autres, la langue d’un pays avec lequel l’Arménie entretient des relations privilégiées. Privés de milieu linguistique, les jeunes francophones d’Arménie font tout leur possible pour étudier au mieux cette langue de la diplomatie et de la civilisation (et de l’amour aussi d’ailleurs !) Ils ne ménagent pas leurs efforts pour utiliser au maximum toutes les opportunités d’apprentissage des langues offertes aux jeunes : école, lycée, université, mais également des associations et centres qui contribuent, entre autres, à la promotion de la langue et culture françaises.
Et nous, professeurs et spécialistes de français, en sommes les témoins les plus concernés. Par exemple, c’est grâce au club des jeunes francophones et aux cours gratuits de français de SPFA (d’ailleurs l’unique endroit en Arménie où les cours de français sont gratuits) qu’un des lauréats du Grand concours Garéguin Avétissian a gagné le premier prix dans la catégorie des francophones des universités étudiant le français comme deuxième langue étrangère. Il est étudiant en médecine qui n’a appris le français qu’à SPFA, et voilà, les résultats ne se sont pas fait attendre. Il est aujourd’hui lauréat du Grand concours lancé par l’Ambassade de France en Arménie, nous sommes tous très fiers !



16/03/2017

Une plateforme arménienne de la dramaturgie francophone contemporaine

Quelle plateforme pourrait réunir les élèves de 13-19 ans, la langue française et le théâtre ? L’idée de la création du 1er Festival National de Théâtre des Jeunes Francophones en Arménie est née à Poznan, en Pologne, grâce à Jan Nowak et Iris Munos de Drameducation. L’appel à candidatures à la 1re édition du festival a été lancé par l’Alliance Française d’Arménie en septembre. Suite à la sélection, une convention a été signée et les troupes sélectionnées ont commencé à travailler sur la pièce de leur choix parmi les pièces du recueil « 10 sur 10 ».



Une formation d’une semaine organisée par une comédienne de Drameducation a été offerte aux professeurs de français, qui tout au long de l’année scolaire ont travaillé avec les troupes de théâtre. Pour la première étape, les spectacles ont été présentés lors du Festival National de Théâtre des Jeunes Francophones en présence d’un jury au théâtre dramatique de Gumri. La seconde étape s’est déroulée à Erevan la capitale. Les organisateurs du festival semblent avoir trouvé un moyen parfait pour la promotion de la langue française et la mise à l’honneur du théâtre contemporain francophone. Pour ce qui est du jeu des élèves, c’était vraiment fascinant. Les jeunes acteurs s’exprimaient dans une langue étrangère, pourtant cette petite barrière linguistique a été sans aucun doute franchie. Ce qui comptait le plus était la sincérité et le contact des élèves avec le public. Enfin, le festival était une belle aventure pour les élèves et leurs professeurs qui peuvent être fiers du beau parcours et du brillant résultat.

Suite à l’inauguration du festival à Erevan la responsable de la médiathèque de l’Alliance française d’Arménie et l’initiatrice du projet Lusine Abgarian a aimablement accepté de répondre à quelques questions relatives au projet.

C’est pour la première fois en Arménie qu’un tel festival est organisé. Comment est née l’idée de ce projet ?
L’idée remonte à il y a déjà un an, quand on est allé avec ma troupe à Poznan dans le cadre du Festival International des Etudiants Francophones en Pologne. Le festival était composé en deux parties : une partie pour les étudiants, puis une seconde partie pour les scolaires. Ils jouaient les pièces de « 10 sur 10 ». On a eu l’idée de faire le même festival en Arménie, parce qu’évidemment en Arménie nous n’avions rien de tel pour les enfants de 13 à 19 ans.

Les jeunes ont souvent peur de s’exprimer dans une langue étrangère. Est-ce qu’il y avait la barrière de la langue ? Comment a- t-elle été surmontée ?

Oui, bien sûr, pour les enfants il y a eu une petite barrière linguistique, parce que dans la plupart des écoles le français n’est pas une langue obligatoire, c’est la troisième langue étrangère. Les pièces ont été traduites par leurs professeurs pour une bonne compréhension par les élèves, mais ils ont surmonté cette difficulté et vous voyez le résultat !

La tâche du jury n’est pas simple, étant donné que toutes les troupes ont fait de leur mieux pour que leur mise en scène soit la meilleure possible. Selon quels critères les élèves sont-ils évalués par le jury ?

Les critères, nous les avons composés nous-mêmes avec les membres du jury. Bien sûr, il s’agit de l’originalité de la mise en scène, le plaisir de jouer, le contact avec le public, le contact entre eux et, bien sûr, la partie linguistique, leur facilité à s’exprimer.

La première édition du festival a eu beaucoup de succès, le projet aura-t-il une suite ? L’intégration des étudiants dans le projet, est-elle prévue à l’avenir ?
Nous l’espérons, pour cette première édition seize écoles se sont inscrites. Finalement quatre n’ont pas participé pour diverses raisons... Bien sûr, nous allons continuer le projet, l’année prochaine nous essaierons d’intégrer les étudiants des facultés de français.



Photos : Alizée Russo, chargée de la culture et de la communication à l’Alliance Française d’Arménie.

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