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MEXIQUE - Retour sur l’année 2016-2017

MEXIQUE - Retour sur l’année 2016-2017

30 septembre 2016 - par Haydée Silva 
 - © Flickr - Al Case
© Flickr - Al Case

La période allant de juillet 2015 à juin 2016 a été marquée au Mexique par de fortes tensions dans les domaines politique, social et économique, mais aussi par un grand dynamisme dans les domaines culturel et scientifique, tout comme dans les échanges avec la France, le Québec et d’autres pays francophones.

POLITIQUE ET SOCIÉTÉ

Le malaise social généralisé s’est exprimé aux urnes avec un important recul du parti dominant (PRI) lors des élections de juin 2016. Deux remaniements ministériels, intervenus respectivement en aout 2015 et en février 2016 et qui avaient pour but d’« accélérer le changement  », n’ont pas suffi à endiguer la crise.


"El chapo" toujours dans l’actualité (Ph : Flickr - Day Donaldson)

La corruption reste un lourd fléau, malgré l’adoption d’une nouvelle loi sur les responsabilités administratives (« Loi 3 sur 3 » promulguée en juillet 2016) et en dépit de l’arrestation de deux anciens gouverneurs – dont Reynoso Fermat (Aguascalientes), accusé d’évasion fiscale, et Moreira (Coahuila), ancien président du PRI arrêté en Espagne en janvier 2016 pour blanchiment, corruption et association criminelle, mais libéré un mois plus tard –. En juillet 2015, l’évasion spectaculaire du narcotrafiquant Joaquín A. Guzmán Loera dit « El Chapo » a remis en cause l’ensemble du système pénitentiaire, dont plusieurs hauts responsables ont été arrêtés en septembre. Après six mois de cavale, le fuyard a été repris en janvier 2016, et une extradition vers les États-Unis est évoquée.


Pauvreté et violence... éternels maux de la société mexicaine (Ph : Flickr - Geraint Rowland))

La violence et le déni de justice ont continué de faire des ravages, malgré l’adoption d’une importante réforme du système de justice pénale en aout 2015. Disparitions, enlèvements, et assassinats – de journalistes, d’élus, d’écologistes, de femmes, de migrants – sont devenus monnaie courante. Qui pis est, la police et l’armée sont parfois impliquées, comme dans le cas des cinq jeunes disparus dans le Veracruz après leur arrestation injustifiée en plein jour, en janvier 2016. En septembre 2015, le ministère de l’Intérieur (Secretaría de Gobernación) reconnaissait officiellement 25 230 disparitions, parfois massives (par exemple, un groupe de 20 personnes portées disparues à Olinalá). Dans ce contexte, l’inhumation clandestine de plus d’une centaine de corps orchestrée par les autorités locales de Tetelcingo révèle une absence flagrante de volonté de justice.

Tension permanente (Ph : Flickr - Nacho Betancourt)

Dans plusieurs régions du pays, ce sont des villages entiers qui voient leur existence remise en cause. Ainsi, en juin 2016, 250 familles ont fui le Sinaloa après une attaque perpétrée par 150 criminels.
Parmi les victimes, un enfant mort par balle en juillet 2015 lors d’un affrontement entre paysans et militaires à Ostula et huit manifestants abattus à Nochixtlan en juin 2016, en passant par des narcotrafiquants présumés dont la culpabilité n’a pu être définitivement établie (comme à Tatlaya, où une vingtaine de personnes ont péri), des élus (dont Gisela Mota, maire de Temixco, le lendemain de son investiture), plus d’une quinzaine de journalistes (dont Rubén Espinosa et Anabel Flores, parmi des milliers d’autres. Le Mexique est par ailleurs considéré par la Commission interaméricaine des droits de l’homme comme le pays d’Amérique le plus dangereux pour les journalistes.

La crise des droits de l’homme au Mexique trouve un exemple paradigmatique dans l’absence de réponses institutionnelles convaincantes à des cas qui ont marqué l’opinion, notamment celui de la disparition à Iguala de 43 étudiants en septembre 2014. Le suivi judiciaire est entaché par la perte ou la destruction d’indices ; les contradictions flagrantes dans le dossier ; la mise en cause du responsable de l’Agence de la recherche criminelle, accusé de tergiverser et manipuler gravement les faits ; et enfin la campagne de diffamation contre le groupe d’experts indépendants, ayant abouti à la rupture avec la Procuraduría General de la República et au retrait des experts en l’absence des conditions pour réaliser leur travail, d’où l’impossibilité avérée de tirer des conclusions plus d’un an et demi après les faits.
Pour répondre à cette situation dramatique, le gouvernement a promu une initiative très controversée de commandement unique de la police, a présenté un paquet législatif contre la torture et les disparitions et a approuvé une loi permettant la suspension exceptionnelle de garanties.

Parmi les évènements politiques marquants de 2015, il faut compter aussi la réforme politique du District Fédéral, par laquelle celui-ci a obtenu en décembre un statut équivalent à celui des autres 31 entités fédératives. L’élection à l’assemblée constituante du nouvel état, désormais appelé Ciudad de México (CDMX), a eu lieu en juin 2016.

Deux faits importants relatifs à la santé sont à relever : d’une part, l’arrivée dans le pays du virus zika, considéré comme une urgence sanitaire mondiale ; d’autre part, la pollution critique dont a souffert la zone métropolitaine de Mexico en mai-juin 2016 et qui a donné lieu à des mesures exceptionnelles de circulation alternée.

De nombreuses visites officielles ont jalonné l’année, la plus remarquée étant sans doute celle du Pape François, accueilli en grande pompe au Palais national : une première dans ce pays laïc. Pour ce qui est la francophonie, le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a visité le Mexique en octobre 2015 ; Enrique Peña Nieto s’est à son tour rendu au Québec fin juin 2016, pour la première visite d’État d’un président mexicain au cours des 25 dernières années.

Parmi les avancées sociales, on signalera l’initiative présidentielle présentée en mai 2016 visant à autoriser le mariage entre personnes du même sexe dans tout le territoire national, malgré l’opposition ouverte du clergé.

On notera aussi la mise en liberté en mars 2016 de l’activiste Nestora Salgado, faute de preuves et après plus de deux ans et demi de détention.

ÉCONOMIE

La réduction budgétaire s’est poursuivie, dans les domaines agricole, éducatif et culturel, mais aussi dans ceux de la sécurité et de la justice. La notation accordée par Moody’s est passée de stable à négative en avril 2016. Malgré l’optimisme officiel et une augmentation de la ligne de crédit de la part du Fonds monétaire international en mai 2016, l’expectative de croissance et le taux de confiance des entrepreneurs restent faibles, d’autant plus que la dette publique a connu une hausse historique (elle a atteint en 2015 52 % de la valeur de l’économie), que le peso a continué de chuter face au dollar malgré la vente répétée de réserves (16,30 pesos pour un dollar à la mi-juillet 2015, 19,25 à la mi-juin 2016) et que le prix du pétrole s’est effondré (24,75 USD le baril en janvier 2016). En septembre 2015, les revenus issus des envois de fonds par les migrants ont dépassé ceux obtenus par les ventes de pétrole. Un Mexicain sur deux vit dans la misère, d’après le Conseil national d’évaluation de la politique de développement social (CONEVAL), tandis que près de 300 Mexicains figurent sur la liste de personnalités accusées d’avoir eu recours à des paradis fiscaux dans les Papiers de Panama.


Relations québéco-mexicaines au sommet (Ph : MRIF)

De nombreuses entreprises publiques, dont Petróleos Mexicanos (PEMEX) et la Comisión Federal de Electricidad (CFE) ont déclaré de fortes pertes.
Les appels d’offres lancés dans le contexte de la réforme pétrolière n’ayant pas obtenu la réponse attendue, le gouvernement a dû remettre à plus tard la concession de l’exploitation en eaux profondes. En janvier 2016, plus de 15 000 licenciements dans le secteur public ont été annoncés, dont 10 000 au sein de PEMEX. Les résultats de PEMEX ont également été plombés par l’explosion au complexe de Pajaritos, qui a fait plusieurs dizaines de morts. Un sauvetage à hauteur de plus de 73 milliards de pesos était en préparation en avril 2016 ; en mai, PEMEX a annoncé envisager la cession du contrôle de ses six raffineries au secteur privé ; en attendant, le marché d’importation de combustibles a été ouvert aux entreprises privées.

En janvier 2016, l’aéroport international de Mexico a accueilli l’Airbus A380 pour sa première liaison commerciale Paris-Mexico. Depuis le mois de mars, cet avion, actuellement le plus grand du monde dans le secteur commercial, effectue une liaison quotidienne entre les deux pays.
En février 2016, le Mexique, les États-Unis, le Canada, la Chine et huit autres pays ont signé un polémique accord de partenariat transpacifique.
C’est aussi en février que Safran, une des principales entreprises aéronautiques au monde, a annoncé son intention de construire une nouvelle usine à Querétaro, et qu’a été signée une convention entre Business France et la Chambre de commerce francomexicaine (CCFM) afin de consolider le dispositif de soutien aux entreprises françaises au Mexique. Cet accord bilatéral a également abouti à la création du Conseil Mexique-France pour l’entrepreneuriat et l’innovation (COMFEI).

CULTURE

Le secteur culturel a fait preuve d’un grand dynamisme, malgré un contexte souvent adverse. L’évènement marquant de l’année, d’un point de vue institutionnel, a été la création en décembre 2015 du Secrétariat à la Culture, secteur jusqu’alors rattaché à l’éducation ; la mesure a suscité de nombreuses craintes et polémiques. La controverse a également entouré l’inauguration en février 2016 du musée international du Baroque, à Puebla.

Dans l’impossibilité de rendre exhaustivement compte de l’activité foisonnante de ce secteur, nous privilégierons essentiellement celle liée peu ou prou à la francophonie. Nous suivrons un ordre thématique puis chronologique.
Pour ce qui est des festivals, il convient notamment de citer la participation de six artistes ou groupes montréalais au Festival international de jazz de Querétaro ; la retransmission en direct et en différé de la programmation du 43e Festival International Cervantin, l’une des manifestations culturelles mexicaines de plus haut niveau, grâce à un accord avec le réseau mondial des Alliances françaises ; la participation française et québécoise au XII Festival Instrumenta Oaxaca ; la première édition du Festival franco-mexicain La Voz /La Voix ; la participation du cinéaste québécois Dominic Gagnon au Festival Distrital ; la présence d’artistes français, québécois et maliens au Festival du centre historique ; la seconde édition de l’opération Goût de/Good France ; l’inauguration de la Foire des cultures amies, avec la France comme invitée d’honneur à l’occasion du 190e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et le Mexique.

La XII Semaine de la francophonie, visant à célébrer la langue française et les expressions culturelles francophones, mérite une mention particulière. Pendant une dizaine de jours, le public a pu profiter d’un large éventail d’activités culturelles et académiques (projection de films, conférences, débats, lectures de poésie, ateliers) qui ont eu lieu dans différentes villes du Mexique. Ainsi, dans le cadre de la chaire d’études et de recherches sur le Québec contemporain, l’Université de Sherbrooke et l’Universidad Autónoma de Nuevo León (UANL) ont organisé une Semaine du Québec à Monterrey. Le 12 mars, la Nuit de la poésie a rassemblé à Mexico des poètes venus du Mexique, du Québec, de la France, de Haïti, de la Belgique et de la Côte d’Ivoire.

Rodin au musée Soumaya ( Ph : Facebook Soumaya)

De très nombreuses expositions ont émaillé l’année, dont plusieurs ont atteint des records d’affluence : tel a été le cas d’Obsession infinie, de l’artiste japonaise contemporaine Yayoi Kusama ou des exhibitions consacrées à Da Vinci et Michel-Ange.
Du côté des musées, le public a pu apprécier l’estampe québécoise contemporaine au musée San Pedro, à Puebla. Pour sa part, le musée Tamayo a accueilli des œuvres de René Magritte puis une exposition du Belge Francis Alÿs. Des collaborations entre le musée des Beaux-Arts de Lyon et le Musée national d’art et entre le musée du Quai Branly et le Musée national d’anthropologie ont respectivement permis de faire découvrir au public mexicain un dialogue entre l’art mexicain et l’art européen et les arts de l’Afrique centrale, sur les rives du fleuve Congo. Enfin, une sélection d’œuvres d’Auguste Rodin a été présentée au musée Soumaya.

En mai 2016 ont eu lieu une rencontre Mexique-Québec consacrée aux musées et à la diversité culturelle et le 1er Colloque francomexicain du tourisme et de la gastronomie.

Dans le domaine de la littérature, Fernando del Paso a été distingué avec le prix Cervantes, la récompense littéraire la plus importante en langue espagnole. En 2015-2016, on a eu à déplorer, parmi bien d’autres, le décès du romancier Gustavo Sainz, des poètes Eraclio Zepeda et Hugo Gutiérrez Vega et de l’essayiste Elena Urrutia. La France a été choisie comme première nation invitée d’honneur à la 35e Foire internationale du livre jeunesse (FILIJ) de Mexico, tandis que des auteurs français et québécois ont participé à la Foire internationale du livre de Guadalajara. Jaime Moreno Villareal a fait paraitre en espagnol une édition des conférences dictées au Mexique par André Breton ; tandis qu’à été mis en ligne le site Théâtralisation des contes et légendes du Québec (www.tclq.ca), dans le cadre d’un projet soutenu par le Groupe de travail Mexique-Québec.

Dans le domaine cinématographique, deux Mexicains ont remporté des Golden Globe : Alejandro González Iñarritu (meilleur film) et Gael García Bernal (meilleur acteur de comédie). González Iñarritu a par ailleurs été primé pour la seconde fois aux Oscars, tandis que le photographe Emmanuel Lubezki était distingué pour la troisième fois. Lors de la 24e édition du Festival Biarritz Amérique latine, le film La dictadura perfecta (Luis Estrada) a reçu le Prix du public et le Prix du jury a été décerné à Un monstruo de mil cabezas (Rodrigo Plá). Le Tour du cinéma français a soufflé sa 19e bougie, tandis que le Festival de cinéma québécois célébrait sa toute première édition, avec un hommage à Denys Arcand.

Dans le domaine de la musique, outre la présence francophone aux festivals évoqués plus haut, on citera le concert du contreténor Philippe Jaroussky au Palais des Beaux-Arts.
Pour ce qui est du théâtre, François-Guillaume Leblanc, directeur et acteur du Théâtre Biscornu, a présenté à Mexico deux de ses spectacles.
Notons aussi, en vrac, le décès de la danseuse et chorégraphe Gloria Contreras ; le polémique soutien financier au spectacle Luzia, du Cirque du Soleil, mise en scène inspirée par le Mexique ; la journée en hommage au philosophe Félix Guattari ; la première rencontre interdisciplinaire Affinités insoupçonnées au Centre des arts de San Agustín (Oaxaca) ; la parution de l’ouvrage México insólito en Europa, de Miguel Gleason, qui réunit 600 photographies d’objets d’art mexicains éparpillés en Europe  ; la vive controverse suscitée par le bâtiment qui a transformé le paysage autour de l’Espacio escultórico à l’UNAM ; ainsi que les découvertes archéologiques effectuées dans le secteur de la Place de la Lune, à Teotihuacan, ainsi que dans le périmètre du Templo Mayor, en plein centre-ville de Mexico.

La présence culturelle du Mexique a également été très remarquée en France et au Québec. D’un côté, on citera parmi bien d’autres la première exposition dédiée en France à la photographe Lola Álvarez Bravo ; l’inauguration à Marseille de la place Gilberto Bosques, en hommage au diplomate mexicain qui a sauvé des milliers de vies au cours de la Seconde Guerre mondiale ; l’autel dressé à l’occasion de la Fête des morts au cloitre des Cordeliers ; la distinction au Mexique comme invité d’honneur dans le cadre du VIII Festival international de la diversité culturelle ; l’exposition José Luis Cuevas - Obra gráfica (1962-2000), à l’Institut Culturel du Mexique ; et le festival gastronomique ¡ Qué Gusto !. De l’autre, l’exposition «  Les Aztèques, le peuple du Soleil » au musée d’archéologie et histoire Pointe-à-Callière, à Montréal.

SCIENCES ET ÉDUCATION

Des liens académiques historiquement forts unissent la France et le Mexique. En 2015, par exemple, la France était toujours la troisième destination de choix des étudiants universitaires mexicains avec presque trois milliers d’inscrits, dont plus de la moitié dans le cadre d’accords bilatéraux.
En juillet 2015, le séjour en France du président mexicain a été marqué par l’Alliance stratégique scientifique francomexicaine, le II Forum francomexicain de la recherche et l’innovation, le II Forum francomexicain sur la santé et la réouverture de la Maison du Mexique à la Cité internationale universitaire de Paris. Lors de cette visite d’État, 70 accords ont été conclus, dont plusieurs en matière de coopération éducative et scientifique. Trois mois plus tard, le Recteur de l’Académie de Paris inaugurait à Mexico, dans le principal campus de l’UNAM, l’antenne de la Sorbonne Universités et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). La coopération s’est poursuivie en 2016 avec, entre autres, le séjour en France d’une délégation de 32 directeurs mexicains d’écoles normales.

Les liens dans le domaine scientifique concernent également le Québec. Ainsi, dans le cadre de la visite au Mexique de son Premier ministre en 2015, la Délégation générale du Québec au Mexique (DGQM) et le Conseil national de science et technologie (CONACYT) ont organisé un séminaire binational consacré à la recherche, la science et l’innovation.

Le papillon monarque ( Ph : Flickr - Jean Marie van den Maren)

Une bonne nouvelle du côté de l’écologie : la population de papillons monarques hibernant au Mexique aurait quadruplé en 2015, grâce à des actions conjointes du Canada, des États-Unis et du Mexique.
Pour ce qui est de l’éducation, 2015-2016 aura été une période particulièrement mouvementée, suite à la tentative de réforme, perçue davantage comme un instrument de contrôle politique que comme une véritable initiative d’amélioration dans un pays où 6 écoles primaires sur 10 sont enclavées dans des zones très pauvres. Au cœur de la polémique se place l’évaluation à laquelle ont été soumis plusieurs milliers d’enseignants, dans des conditions très critiquées. Les protestations en toutes sortes, dont des manifestations, des barrages routiers, l’occupation d’espaces publics et privés, des grèves et le refus à se soumettre aux épreuves exigées par les autorités, ont donné lieu à divers épisodes de répression, allant de la diffamation au meurtre (comme lors de l’affrontement à Nochixtlan, avec un bilan de 8 morts et 94 blessés), en passant par des licenciements par milliers, des arrestations et des disparitions forcées. En juillet 2016, le gouvernement se déclarait finalement prêt à entamer un dialogue.

SPORTS

Au carrefour du sport et de la francophonie, il faut mentionner le footballeur André-Pierre Gignac qui, depuis juin 2015, évolue au poste d’attaquant dans le club des Tigres de l’UANL. Ses performances lui ont valu six distinctions individuelles, dont le Ballon d’or au meilleur joueur de la Liga MX 2015-2016.
On notera aussi la participation du président de la Fédération française de football, de plusieurs responsables de fédérations africaines et d’une délégation de représentants du ministère français des Sports et d’entrepreneurs du même secteur au salon Soccerex Americas Forum, à Mexico.



LANGUE FRANÇAISE - FRANCOPHONIE

La langue française reste très présente au Mexique.
En octobre 2015 au eu lieu à l’Universidad Veracruzana (Xalapa) la XIV Rencontre nationale des licences de français, avec le soutien de l’Asociación de maestros e investigadores de francés de México (AMIFRAM) et le service de Coopération éducative et linguistique de l’Ambassade de France. Un mois plus tard se tenait à l’UANL le 1er Séminaire national sur le dispositif bilingue francophone. Des représentants de l’Académie de Créteil se sont également rendus à l’UNAM pour y explorer la création de classes bilingues espagnol/français au niveau moyen supérieur.

Début juin 2016, l’Institut français d’Amérique latine a accueilli la première édition de l’université régionale BELC Mexico, réunissant une centaine de spécialistes de l’enseignement du français langue étrangère, venus du Mexique et de six pays de l’Amérique centrale.

Haydée Silva
Universidad Nacional Autónoma de México
silva8a@unam.mx

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