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Les francophones de Flandre n’abdiquent pas !

Les francophones de Flandre n’abdiquent pas !

L’APFF multiplie les contacts en vue de l’EPU de 2016

Pour la troisième fois consécutive, notre Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) a participé, les 26 et 27 novembre derniers, au Forum des minorités de l’ONU.


L’APFF a profité de l’occasion pour rencontrer les délégations permanentes de 8 des 12 États, dont celles des 4 grandes puissances (États-Unis, Chine, Inde et Russie) qui se sont inquiétées de la situation des minorités en Belgique lors de l’Examen périodique Universel (EPU) de notre pays en 2011.

L’ONU, haut lieu des droits des minorités.
Ph : Aimablement prêtée par l’auteur

Nous avons aussi discuté avec les représentants de l’Autriche, un des trois pays avec le Portugal et le Chili qui ont abordé le thème de la collaboration entre les autorités belges et la société civile, dans le cadre de la préparation du rapport de notre pays et du suivi des recommandations qui lui ont été faites.

Quoi qu’en dise notre pays, la réunion de la société civile du 31 mai dernier tenait plus d’un simulacre de démocratie que d’un réel souci de transparence. Comment expliquer que l’APFF n’ait pas été consultée lors de la rédaction du rapport national de 2011, ni lors du débriefing de juin 2011, alors que la Flandre avait écrit noir sur blanc, dans son accord de gouvernement, qu’elle s’engageait à ne pas ratifier la convention sur les minorités  ? On se souviendra que la Belgique n’avait pas évoqué la question des minorités dans son rapport de 2011, ni même dans son bilan à mi-parcours de septembre 2013, malgré les recommandations de l’ONU de ratifier la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales et la Charte sur les langues régionales ou minoritaires.

Autres pays auxquels l’APFF s’intéresse : les 17 pays qui ont recommandé à la Belgique d’envisager la création d’une institution des droits de l’homme. Probablement un des seuls lieux où la question des minorités pourra être abordée de manière plus paisible, comme l’a expliqué un des initiateurs du projet, le député Georges Dallemagne (cdH), dans les colonnes du journal Le Soir.

Tous ces pays, 29 au total en supprimant les doublons, sont des alliés objectifs de l’APFF pour mettre la pression sur la Belgique et, à travers elle, sur la Flandre pour qu’elle accepte enfin de reconnaître les droits culturels et le statut de minorité des quelque 300.000 francophones qui vivent en Flandre.

Dans le même ordre d’idée, l’APFF a assisté à la pré-session de l’EPU du Vietnam pour se familiariser avec le processus. Organisées par UPR Info, les pré-sessions permettent à la société civile, deux mois avant l’EPU d’un État, d’informer les délégations permanentes des autres États de la réalité sur le terrain. Notre présence à la pré-session du Vietnam nous a convaincu de l’importance de ces réunions.

Une cinquantaine de personnes y participaient dont les représentants de 25 représentations permanentes, auxquelles il faut ajouter celle du Vietnam. Pendant une petite heure, cinq associations de la société civile ont abordé toute une série de sujets  : la minorité Khmer Krom, la justice, la liberté sexuelle des gays et des lesbiennes, la liberté d’expression, la liberté de la presse, ...

Bref, un endroit où il faut être pour faire entendre sa voix en préparation à l’EPU. Une opportunité que ne manquera pas l’APFF pour présenter un rapport sur la situation de la minorité francophone en Flandre lorsque viendra le tour de la Belgique, en prélude à son EPU de 2016.

L’APFF a également rencontré S.E.M. Ridha Bouabid, Ambassadeur et Représentant permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès des Nations Unies à Genève. L’OIF soutient activement le processus de l’EPU et a notamment publié un guide sur la mise en œuvre des recommandations et des engagements de l’EPU.

Par ailleurs, dans plus de la moitié des 77 États et gouvernements membres de la Francophonie, le français n’est pas une langue officielle. La langue et la culture françaises y ont pourtant trouvé leur place, ce qui n’est toujours pas le cas en Flandre.

APFF : Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre

http://www.francophonie.be/ndf

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