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HAITI -

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Par Fritz Calixte, docteur en philosophie.
11 novembre 2014 - par Fritz Calixte 
Bataille politique à venir, objectif... améliorer la vie quotidienne - © Flickr - FMSC
Bataille politique à venir, objectif... améliorer la vie quotidienne
© Flickr - FMSC

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2015, PORTRAITS D’UNE PRÉSIDENTIELLE ANNONCÉE…

Au train où vont les choses, les prochaines élections présidentielles de 2015 départageront Tèt kale, l’actuel regroupement au pouvoir, et Fanmi lavalas, parti politique de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. D’autres partis, Fusion et OPL, essaient tant bien que mal de s’organiser pour proposer une alternative. Ils tiennent des réunions thématiques et se préparent à participer aux compétitions. Toutefois, ces formations n’ont pas de figures d’envergure nationale pour prétendre remporter les joutes de 2015. Ainsi sauf surprise, comme ce fut le cas avec Michel Martelly en 2011, Tèt kale et Lavalas devraient être les deux forces politiques les plus importantes de ces présidentielles. Pour ces deux camps, les noms qui reviennent le plus souvent sont : l’actuel Premier ministre Laurent Lamothe pour Tèt kale et Maryse Narcisse qui vient d’être désignée candidate de Fanmi lavalas pour les prochaines élections présidentielles. Ces deux candidats ont une longueur d’avance et se comportent déjà en candidats en campagne.

Laurent Lamothe, le Speedy Gonzales de la politique haïtienne

Entrer en contact avec les services de communication de Laurent Lamothe relève presque de l’exploit. Les courriels, les appels téléphoniques, les visites à la Primature produisent très peu de résultats. À ce niveau, le silence est d’or. Personne ne veut s’aventurer et tous se repassent la balle. On ne souhaite pas déplaire à Monsieur Lamothe. Celui qui veut poser des questions au Premier ministre a plus de chance en se mettant sur la route de son agenda ; à vrai dire, le Premier ministre a l’œil et, selon son entourage, ne laisse
rien passer. C’est un bourreau de travail au point qu’il épuise ses collaborateurs – pour preuve le nombre de directeurs de cabinet qu’il a déjà usés. Il ne se ménage pas. Il est sur tous les fronts. Il se couche tard et se lève tôt. Il reprend tous les dossiers, relit toutes les fiches. Certains affirment qu’il confond rigueur et considération pour le travail des autres...

Maryse Narcisse, une attention aux autres

La première chose que l’on remarque quand on rencontre Maryse Narcisse, c’est sa grande disponibilité. Elle a un instant pour tout le monde et répond personnellement à son téléphone portable – numéro qu’elle donne sans hésitation. Dire qu’elle est sollicitée est un euphémisme. Elle dégage quelque chose, un sentiment d’être dans un mouvement d’ascension. Les gens viennent vers elle et lui parlent. Ils vous tournent le dos et créent avec elle un instant d’intimité propre à la confidence. Son attention pour les autres, nous dit-elle, ne date pas d’aujourd’hui. Elle se souvient qu’enfant, elle voulait soigner toutes les souffrances de la terre. Elle ne supportait pas la détresse des autres. Après ses études primaires et secondaires, elle a tout naturellement intégré la Faculté de médecine et de Pharmacie à Port-au-Prince. La politique, elle y est entrée plus par attachement au président Jean-Bertrand Aristide que par militantisme. Mais comme l’appétit vient en mangeant, elle y a pris goût. Elle y voit le lieu où on peut vraiment améliorer les conditions de vie de beaucoup de gens. Pour elle, il n’y a aucun parti politique qui puisse prétendre soigner la société haïtienne mieux que Fanmi lavalas, le parti dont elle est la coordonnatrice générale et dont Jean-Bertrand Aristide reste le chef charismatique. À ses yeux, ce parti a deux avantages : il a une connexion réelle, avérée avec la population et il dispose d’un chef qui vit au même rythme que la majorité des Haïtiens. C’est ce qui a permis à Fanmi lavalas de toujours renaître des coups durs. Le peuple nous fait confiance et on ne peut pas soigner les maux de la société haïtienne sans l’adhésion de la majorité de la population. Nous avons besoin de chaque Haïtien pour changer Haïti. Fanmi lavalas a l’adhésion populaire pour changer en bien le pays. Maryse Narcisse ne le cache pas, Fanmi lavalas entend reprendre le pouvoir démocratiquement lors des prochaines élections législatives et présidentielles. S’agissant des expériences du passé, Maryse Narcisse assure que le parti a tiré toutes les leçons. Le parti sait que la gestion du pouvoir politique est fragile...


Extrait de la contribution publiée dans l’AFI 2014-2015


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