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La Cité, l’audace d’un journalisme libre !

La Cité, l’audace d’un journalisme libre !

Entretien avec Jean-Noël Cuenod, rédacteur en chef de La Cité.

Ci-dessous ZigZag vous offre une enquête parue dans le mensuel suisse La Cité. Avant sa lecture, nous vous invitons à rencontrer son rédacteur-en-chef, Jean-Noël Cuenod.

10 avril 2014 - par Arnaud Galy 
Jean-Noël Cuenod, aux commandes de la Cité ! - © Aimablement prêtée par JN Cuenod
Jean-Noël Cuenod, aux commandes de la Cité !
© Aimablement prêtée par JN Cuenod

Jean-Noël Cuenod, avant d’aborder l’aventure journalistique qui nous rassemble aujourd’hui, pouvez-vous brosser votre parcours personnel ? Que les lecteurs de ZigZag vous cernent mieux...

Jean-Noël Cuenod, aux commandes de la Cité !
Ph : Aimablement prêtée par JN Cuenod

Je dirai que le journalisme m’alimente et que la poésie me nourrit. Personne, dans la sphère francophone, n’aurait l’idée de ne vivre que par la publication de ses poèmes. Dès l’adolescence, le journalisme m’est devenu le moyen d’être rémunéré sans quitter le monde de l’écriture. Parallèlement, j’ai pondu des bouquins de poésie, des essais et un roman. Très rapidement, l’information s’est muée en autre passion. En quarante ans, j’ai abordé tous les sujets, des conseils municipaux vaudois à la correspondance parisienne, des tribunaux de district fribourgeois aux Cours d’assises de Suisse et de France, des comptes rendus de sociétés villageoises à la couverture des émeutes de la faim à Alger ou de la première Intifada entre Ramallah et Jérusalem, sans oublier le sport et les faits-divers. Il n’y a que la mode que je n’ai jamais abordée…

Vous ne pouvez vous passer ni du journalisme ni du jeu avec les mots, vous voici donc reparti sur les chemins de plus en plus délicats de la presse papier en prenant les rênes de La Cité ? Quelle est l’origine de ce journal et où voulez-vous le conduire ?

La Cité a été fondée par mon ancien collègue du quotidien « Tribune de Genève », Fabio Lo Verso qui reste directeur artistique et administratif de notre mensuel. Le but demeure le même : diffuser une presse libre dans tous les sens du terme. Libre de tout intérêt financier, libre de tout engagement partisan. Nous ne vivons que par la grâce de nos lecteurs qui sont aussi nos associés.

Vous avez conclu un partenariat avec le site français d’informations en ligne Mediapart qui est réputé pour ses enquêtes politiques et économiques exigeantes et parfois dérangeantes pour les « puissants ». Cela veut-il dire que La Cité se positionne sur un même concept ?

Nous partageons avec Mediapart la même volonté de ne dépendre que de nos lecteurs et de défendre une rigoureuse indépendance journalistique. Je connais Edwy Plenel – qui a eu la gentillesse de préfacer un mien bouquin, « Un Plouc chez les Bobos » (Éditions Slatkine) ­– et son professionnalisme exigeant.

La photographie occupe un espace peu habituel dans la presse papier. La qualité des photographies ajoutée à celle de l’impression fait de La Cité un objet culturel autant qu’un journal. Est-ce une interprétation que vous validez ?

On ne saurait mieux dire ! J’adhère tout à fait à cette interprétation. Il faut souligner, à cet égard, l’impressionnant travail artistique de Fabio Lo Verso.

La liberté que vous revendiquez est difficile à atteindre dans un contexte économique peu favorable à la presse papier et à la presse en général. Vous prenez le pari de l’absence de publicités... quelle audace !

Nous sommes très ouverts à l’internet. Personnellement, je suis actif sur les réseaux sociaux et les blogues. Toutefois, dans ce flux d’informations qui nous submerge, le journal « papier » peut rester une sorte de vigie, de rendez-vous pour une lecture plus sereine et plus approfondie. C’est d’autant plus vrai que nous paraissons sous la forme d’un mensuel, ce qui nous oblige à ne pas avoir le nez collé à l’actualité et à prendre un peu de recul.

Pourquoi se priver d’internet ? L’envie de ne pas jouer sur la vitesse, de laisser la frénésie aux médias qui basent toute leur stratégie sur la course contre le temps ?

Nous ne nous privons pas de numérique puisque quelques uns de nos articles paraissent sous cette forme à Mediapart. Nous sommes persuadés que le papier et le numérique sont complémentaires plus qu’adversaires.

Qu’attendez-vous du rapprochement ponctuel avec ZigZag ?

Avant tout une ouverture sur la francophonie que votre journal numérique a su si bien faire vivre pour de nombreux lecteurs de par le monde.

Bonne route à La Cité... nouvelle formule !

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