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AUTRICHE - Retour sur l’année 2015-2016

AUTRICHE - Retour sur l’année 2015-2016

17 décembre 2015 - par Brigitte Seidler-Lunzer 
 - © Flickr - Jagrina
© Flickr - Jagrina

En 2015, l’Autriche était confrontée à des défis communs à l’ensemble de l’Union européenne : le premier thème majeur, la crise financière en Grèce, ne passe pas inaperçu et le deuxième thème important, la question de l’immigration, implique et mobilise le pays entier. L’Autriche, pays d’accueil temporaire et/ou définitif depuis 1918 pour les personnes qui cherchent à s’installer ailleurs, que ce soit pour des raisons politiques, religieuses ou économiques, s’efforce à trouver des solutions adaptées répondant aux besoins actuels et modifie en mars 2015 son droit d’asile en introduisant une procédure d’asile accélérée.

En juillet 2015, c’est au palais Coburg à Vienne que se sont déroulées des négociations au plus haut niveau sur le programme nucléaire iranien. L’Iran et le groupe P5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont tenté de finaliser un accord pour garantir que les activités nucléaires iraniennes seront strictement pacifiques, en échange d’une levée des sanctions internationales qui brident l’économie du pays depuis 2006. Après 17 jours de pourparlers acharnés - engagés depuis septembre 2013 - les négociations ont abouti à un accord historique sur le programme nucléaire iranien le 14 juillet 2015 - jour de fête donc là aussi.


Vienne, le monde négocie avec l’Iran (Wikimedia - Département d’état Etats-Unis)

Le 1er janvier 2015, le concert du Nouvel An annonce une année importante sur le plan universitaire : avec la « Studentenpolka » de Johann Strauss fils, une valse des étudiants, l’Orchestre Philharmonique de Vienne célèbre les 650 ans de la fondation de l’Université de Vienne et fête aussi les 200 ans de l’Université technique avec une polka électro-magnétique de Johann Strauss fils et celle « en vapeur » d’Eduard Strauss. L’Université de Vienne - Universität Wien ou l’Alma mater Rudolphina - fondée en 1365 par Rodolphe IV, est la deuxième plus vieille université du monde germanophone après l’Université Charles de Prague (fondée en 1348 par Charles IV). Le programme festif est des plus variés, comprenant expositions, conférences, visites guidées, concerts ou festivals de films.

Le bâtiment érigé par Heinrich von Ferstel sur la Ringstraße dans le style de la Haute Renaissance italienne n’a certes « que » 131 ans, la première université de Vienne ayant été construite à un autre endroit.
Autre date commémorative de la ville de Vienne : Le monumental boulevard circulaire bordant son cœur historique, la Ringstraße, a été inauguré officiellement le 1er mai 1865 par l’empereur François-Joseph et fête donc son 150e anniversaire en 2015. Sur le Ring se côtoient des édifices publics comme l’Université de Vienne, le Burgtheater, le Rathaus (hôtel de ville), le Parlement, le Kunsthistorisches Museum (musée des Beaux-arts) qui abrite la plus grande collection de Bruegel existant au monde et l’un des plus précieux cabinets d’art et de curiosités, le musée d’Histoire naturelle, l’Opéra National ainsi que de grands parcs et des monuments importants.

POLITIQUE INTÉRIEURE ET INTERNATIONALE
Des élections régionales ont eu lieu le 31 mai 2015 en Styrie et au Burgenland. Dans les deux provinces, les résultats sont similaires : les gagnants sont le Parti autrichien de la liberté (FPÖ, droite populiste) et les Verts, qui réalisent tous deux le meilleur score de leur histoire. Les pertes se répartissent de manière presque égale entre le Parti populaire d’Autriche (ÖVP, conservateur) et le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ, social-démocrate). Dans deux autres provinces autrichiennes des élections régionales auront lieu cet automne : en septembre en Haute-Autriche et en octobre 2015 à Vienne qui fait office à la fois de capitale et de région.
Sur le plan des relations bilatérales franco-autrichiennes, l’année écoulée a été riche en visites officielles. En septembre 2014, Harlem Désir, secrétaire d’État aux affaires européennes, s’est entretenu avec Sebastian Kurz, ministre autrichien de l’Europe, de l’Intégration et des Affaires étrangères sur la relance des investissements en Europe en faveur de la croissance et de l’emploi et, entre autres, sur la coopération dans le domaine de la lutte contre les dérèglements climatiques dans la perspective de la conférence «  Paris Climat 2015 ».

En novembre 2014, le Premier ministre français Manuel Valls s’est rendu en Autriche pour un entretien avec son homologue autrichien Werner Faymann pour évoquer la situation économique en Europe, la situation en Ukraine et la coopération économique bilatérale.
Le 11 janvier 2015 se sont rendus à Paris le ministre de l’Europe, de l’Intégration et des Affaires étrangères, la ministre fédérale de l’Intérieur Johanna Mikl-Leitner et la présidente du Conseil national Doris Bures pour manifester leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme – tout comme des milliers de personnes à Vienne devant la chancellerie fédérale.

En février 2015 a eu lieu la visite du ministre autrichien de l’Agriculture, de l’Environnement, des Eaux et des Forêts Andrä Rupprechter au salon de l’Agriculture à Paris, rencontre qui sera renouvelée en mai à Paris, cette fois aussi avec la ministre du Développement durable et dans le cadre de la réunion préparatoire à la conférence de Paris sur le climat COP 21 en décembre 2015. La lutte contre le changement climatique est aussi importante pour le maire de Vienne, Michael Häupl, qui s’est rendu à Paris sur invitation de Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a réuni les représentants des capitales et des grandes villes d’Europe afin d’agir ensemble contre le dérèglement climatique.
La ministre fédérale de l’Intérieur Johanna Mikl-Leitner a accueilli à Vienne son homologue français Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, en avril 2015. Début juin, non seulement le chancelier fédéral Werner Faymann a effectué une visite de travail à Paris, mais aussi le ministre des Finances autrichien Hans Jörg Schelling qui a rencontré à Paris son homologue Michel Sapin à l’occasion du Conseil des ministres de l’OCDE.
L’ambassadeur d’Autriche en France, Ursula Plassnik, a remis l’insigne du Mérite en or de la République d’Autriche à la résistante franco-autrichienne Mélanie Berger-Volle. Cette décoration vient honorer son grand engagement durant sa vie contre toute forme de racisme.
Conformément à un accord conclu avec la France, les forces armées autrichiennes participeront à des stages de formation et d’aguerrissement au centre d’entraînement en forêt équatoriale en Guyane française. Le but de ces formations consiste à préparer les militaires pour des opérations des Nations Unies ou de l’UE. Ceci a une bonne raison, comme la prolongation de l’engagement autrichien au Mali et dans la République démocratique du Congo sous mandat de l’ONU vient d’être décidée au Conseil national.


Vienne (Flickr - franz jachim

ÉCONOMIE

Quant à l’attractivité pour les investisseurs internationaux, l’Autriche figure pour la première fois dans la liste publiée par AT Kearney (FDI Confidence Index) reposant sur une enquête auprès de 300 entrepreneurs dans 27 pays. Grâce à ses conditions économiques et politiques stables et à la part élevée consacrée à la recherche et au développement, l’Autriche arrive à la 21e place sur 25. Les dix premières destinations d’investissement citées par les entrepreneurs sont les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne, le Brésil, le Japon, la France, le Mexique et l’Australie.
Selon les prévisions économiques des deux grands instituts de conjoncture autrichiens en mars 2015, le Wifo (Österreichisches Institut für Wirtschaftsforschung) et l’IHS (Institut für höhere Studien), la croissance du PIB anticipée pour 2015 et 2016 à savoir 0,5 % en 2015 et 1,3 % en 2016 s’est maintenue. Les exportations devraient toutefois se redresser de 2,5 % en 2015 et accélérer de +4 % l’année prochaine. L’inflation devrait rester largement positive en 2015, avec +1,3 %, le taux de chômage devrait s’établir à 5,3 % au cours des deux prochaines années. S’agissant des finances publiques, le déficit nominal, après s’être aggravé, à -2,8 % du PIB en 2014 en raison des coûts liés à la création de la structure de défaisance de la banque Hypo Alpe Adria, devrait revenir à -2,2 % en 2015 et à -1,9 % en 2016.

Le gouvernement a décidé de placer la structure de défaisance de l’ancienne banque Hypo Alpe Adria, HETA, en résolution, en application de la toute nouvelle loi y relative. L’autorité de résolution, la FMA (Finanzmarktaufsicht) a imposé un moratoire sur le remboursement de l’ensemble des dettes jusqu’au 31 mai 2016. La quasi-totalité des titres visés bénéficie de la garantie du Land de Carinthie. Ces mesures, bien accueillies par la presse, pourraient avoir des effets limités de contagion sur les autres banques hypothécaires régionales.
En mars 2015, le gouvernement autrichien de grande coalition gauche-droite a présenté son projet de réforme fiscale tant attendu, présenté comme la « plus importante réforme fiscale » dans ce pays depuis 1945. Le paquet, qui doit s’appliquer dès le 1er janvier 2016 après adoption par le Parlement, atteint 5,1 milliards d’euros, soit environ 1,5 % du PIB et est consacré presque exclusivement à un aménagement de l’impôt sur le revenu favorable aux classes moyennes. L’essentiel du financement repose sur les revenus anticipés du renforcement de la lutte contre la fraude, mesure qui va entraîner une levée partielle du secret bancaire interne. En pratique, un allègement fiscal moyen de 1000 euros par an et par salarié ou retraité est prévu, en relevant les seuils de la plupart des tranches d’imposition et en abaissant les taux respectifs.
L’Agence Spatiale Européenne ESA s’est mise d’accord sur l’avenir du nouveau lanceur forte puissance Ariane 6. L’Autriche y contribuera avec un volume de 12,5 millions d’euros. De nombreuses PME autrichiennes sous-traitantes profiteront par la suite de l’excellente position technologique de l’Autriche.

CULTURE ET SOCIÉTÉ

Depuis quelque temps, l’avenir du palais Clam-Gallas, siège de l’Institut français de Vienne IFV, est un sujet d’intérêt majeur de la communauté francophone et francophile à Vienne. Ce palais, situé au centre-ville, avait été acheté par la France en 1951 pour y installer le Lycée Français de Vienne, et puis, après la construction des bâtiments du lycée en 1954, pour y héberger à partir de 1981 l’Institut français. Les rumeurs de vente du Clam-Gallas, vu comme symbole des relations culturelles et éducatives franco-autrichiennes - et qui constitue de par sa proximité au Lycée français et à la salle de théâtre Studio Molière un « îlot français » dans le neuvième arrondissement de Vienne - semblent se concrétiser. Avant le déménagement définitif, dans le cadre de « Festivales », un festival de culture et gastronomie française, a célébré du 4 mai au 12 juillet l´art de vivre à la française au parc de l´institut.


Le palais Clam-Gallas (Wikimedia Commons - Gryffinder)

Avec comme ingrédients de base des dégustations de produits français, des pique-niques avec un marché pop-up pour les gourmets, des animations pour les enfants, des jeux de pétanque, une crêperie mobile et une multitude de performances live. Parmi les groupes de musique, il faut citer la formation autrichienne AUTOPOP, le duo français From & Ziel représentant la chanson française, le groupe de rock franco-autrichien Plexus solaire, le chanteur-compositeur multi-instrumentiste français Gill’us, puis Patricia Ribeiro, une Française vivant à Vienne, qui a présenté des chansons françaises avec Florian Vass, guitariste et compositeur autrichien, Bertram Dhellemer et Edward Reardon, le duo autrichien Chansonette, le Tunisien Habib Samandi avec sa musique du monde, du java punk de Paris avec La Caboche ou le Parisien Kavalier avec de la musique pop électronique.

Pour ce qui est des beaux-arts, il faut surtout mentionner l’exposition au musée Albertina de janvier à mars 2015, musée qui offre de façon permanente un regard unique sur les chapitres les plus captivants d’une histoire de l’art se déployant sur 130 années, de l’Impressionnisme français à l’époque contemporaine « Degas, Cézanne, Seurat Das Archiv der Träume aus dem Musée d’Orsay », composée par Werner Spies, ancien directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou. 130 œuvres issues des trésors graphiques, « des archives du rêve », du musée d’Orsay, comme des pastels d’Edgar Degas, de Georges Seurat et d’Odilon Redon, des gouaches d’Honoré Daumier et de Gustave Moreau ou des aquarelles de Paul Cézanne ont permis aux visiteurs de jeter un regard intime dans le labyrinthe de styles, de thèmes et de motifs ayant cohabité tout au long du 19e siècle.

Autre exposition intéressante à recommander dans le bâtiment de l’Université de Vienne : «  Les couleurs des années 1950 » de Martin Karplus. Né à Vienne et vivant aux États-Unis depuis 1938, Martin Karplus est professeur émérite à l’Université de Harvard et directeur du Laboratoire de Chimie Biophysique, à l’ISIS à l’Université de Strasbourg, prix Nobel de chimie 2013 et docteur honoris causa de l’Université de Vienne. Il a parcouru le monde avec son appareil Leica dans les années 1950 et produit des milliers de photographies en couleurs avec les premières diapositives Kodachrome. Une centaine d’entre elles, retirées d’après les films originaux, sont exposées. Elles témoignent du regard curieux et profondément humaniste de leur auteur. Ces photographies sont un prêt de la Bibliothèque nationale de France à Paris
.
L’année 2015 marque aussi le bicentenaire du Congrès de Vienne qui eut lieu du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815 et fut à l’origine du nouvel ordre européen. Il y a 200 ans déjà que l’Empereur d’Autriche, le tsar et la tsarine ainsi que les rois de Prusse, du Danemark, de Bavière et de Wurtemberg, au total des représentants de près de 200 États européens – la France étant représentée par le grand diplomate Talleyrand - se rencontrèrent dans la ville du Danube pour réorganiser sous la direction du ministre autrichien des Affaires étrangères, le Prince de Metternich, la carte géographique politique suite à la défaite de Napoléon. À part les négociations ardues et pénibles pour redéfinir de nombreuses frontières et créer de nouveaux États, le Congrès a également « dansé ». La phrase « Le congrès danse, mais il n’avance pas » semble venir de Charles Joseph prince de Ligne. À Vienne, deux expositions se penchent aussi bien sur les négociations diplomatiques que sur les innombrables fêtes : Sous le titre « Le congrès se déplace » la collection des voitures historiques à Schönbrunn, Wagenburg impérial, présente des véhicules somptueux à traction historiques construits afin de pouvoir transporter les nombreux invités. Le château Belvédère, par contre, se consacre au faste du Congrès de Vienne immortalisé dans de nombreux documents écrits et photos d’une époque où Vienne fleurissait comme centre de la vie culturelle où des artistes du monde entier vinrent dans la ville impériale : « L’Europe à Vienne. Le Congrès de Vienne de 1814/15 ». Au Ballhausplatz, le site authentique des négociations, la chancellerie fédérale et les Archives de l’État autrichien ont conçu une exposition dans ce contexte sur l’idée européenne et des références contemporaines «  Idee Europa - 200 Jahre Wiener Kongress ». Parallèlement, des tables rondes, des congrès scientifiques et des conférences commémoratives avaient été organisés, comme la conférence de Laurence Badel sur «  Le congrès de Vienne : entre intérêts nationaux et enjeux globaux » à l’Académie diplomatique de Vienne.

En ce qui concerne les nombreuses contributions françaises et francophones aux différents festivals, il faut mettre en relief dans le cadre du Festival de Vienne Wiener Festwochen 2015 la première de la performance artistique « Je ne suis pas noire (Je ne suis plus une femme noire) » de Kettly Noël de Bamako, Mali, et une production du théâtre Odéon de Paris, de la compagnie Louis Brouillard : « La réunification des deux Corées » - cette pièce à succès de Joël Pommerat sera mise en scène par le théâtre Burgtheater dans la saison théâtrale 2015/16.

Le programme de l’Opéra de Vienne : il faut surtout mettre en relief une coproduction de l’Opéra de Québec, du Metropolitan Opera et de l’Opéra de Vienne : « The tempest » du compositeur Thomas Adès sur un livret de Meredith Oakes d’après l’œuvre de Shakespeare avec une mise en scène - géniale quant aux costumes, décors et l’inventivité des effets scéniques - par le Québécois Robert Lepage en collaboration avec sa compagnie Ex Machina.


Le Québec à l’honneur à l’Opéra de Vienne (Ph : Nicola-Frank Vachon)

Autre première contemporaine couronnée de succès, cette fois en Haute-Autriche, au Linzer Musiktheater : « L’amour de loin », le premier opéra de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho qui a été créé lors du Festival de Salzbourg 2000 sur un livret de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf.
Le 12 février 2015, la première de l’opéra français de Francis Poulenc « Dialogues des carmélites », fondé sur un drame de Georges Bernanos, au théâtre Stadttheater Klagenfurt connaît un grand succès et des éloges du public.

Pour ce qui est de la danse, au Festspielhaus St. Pölten, le très fameux ballet Preljocaj d’Aix-en-Provence, présente avec un succès énorme en mars 2015 « Blanche Neige », un ballet de danse contemporaine du chorégraphe français Angelin Preljocaj, créé en 2008 sur la musique de Gustav Mahler, dont l’histoire est inspirée des frères Grimm. Et en juin, c’est la très célèbre chorégraphe française Josette Baïz qui montre le ballet « Roméo et Juliette » avec son groupe Grenade au Festspielhaus St. Pölten devant un public en liesse.
En mai 2015 Vienne a accueilli la 60e édition du Concours Eurovision de la chanson ayant pour thème « Building Bridges ». À part l’installation d’un village Eurovision sur la place de l’Hôtel de Ville et de nombreuses autres festivités et spectacles en rapport avec le plus grand événement musical au monde, l’Office du Tourisme de Vienne a mis en scène la capitale autrichienne à Paris, via une œuvre d’art high-tech : la « ViennaSphere » - une coupole multimédia 360°, installée sur la place du Palais Royal pour accueillir le grand public. Malgré le mauvais score obtenu par l’Autriche, la ville de Vienne a pu gagner des points pour ses petits personnages des feux pour piétons qui n’apparaissent plus seuls, mais en couple. La municipalité a décidé d’équiper quelque 120 feux pour piétons parmi les plus fréquentés de la ville avec des feux mettant en scène aussi bien des couples homosexuels, masculins ou féminins, qu’hétérosexuels, à chaque fois se tenant la main en dessous d’un cœur.
Cette installation - prévue comme éphémère, mais devenue définitive à cause de son grand succès – n’est pas seulement destinée à renforcer la sécurité routière en incitant les piétons à mieux respecter les feux qui leur sont destinés, mais aussi à manifester le climat de tolérance dans la capitale autrichienne qui accueille chaque année l’un des plus grands événements caritatifs au monde et grande soirée chic et glamour, le Life Ball, un opulent spectacle de lutte contre le sida.

Les francophiles et les Français du Tyrol ont célébré en juillet 2015 l’inauguration de l’institut Franco-Tyrolien qui remplace l’antenne d’Innsbruck de l’Institut français d’Autriche avec la même mission, à savoir renforcer les liens culturels entre la France et le Tyrol, notamment entre Innsbruck et Grenoble. Il est présidé par le consul honoraire de France, Franz Pegger, à qui, à cette occasion, l’ambassadeur de France, Pascal Teixeira da Silva, a remis les insignes d’Officier de l’Ordre National du Mérite. L’institut Franco-Tyrolien poursuivra les activités de cours de français et de prêt de livres et de matériel audiovisuel, promouvra la fête de la musique, lancée il y quatre ans par l’Institut français d’Autriche et devenue l’un des évènements phares de la vie culturelle innsbruckoise.


SOURCES
http://elections-en-europe.net
www.albertina.at
www.amba.france-at.org
www.bmeia.gv.at/fr/ambassade/paris/lautriche.html
www.bundeskanzleramt.at
www.ladocumentationfrancaise.fr
www.lefigaro.fr/flash-eco
www.orf.at
www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150717334.html
www.tresor.economie.gouv.fr/File/412563
www.wien.info/fr

Brigitte Seidler-Lunzer
Senior lecturer
Université de Sciences économiques et commerciales de Vienne WU
Brigitte.Seidler-Lunzer@wu.ac.at

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