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INSTITUT FRANÇAIS - Pour que le cinéma francophone...

INSTITUT FRANÇAIS - Pour que le cinéma francophone...

... illumine les salles obscures !

D’ici quelques semaines le réseau culturel français à l’étranger bénéficiera d’une plateforme de cinéma à la demande. Projections à gogo en vue !

4 juin 2011 - par Arnaud Galy 
 Les caprices d’un fleuve Un film de Bernard Giraudeau - 1996
Les caprices d’un fleuve Un film de Bernard Giraudeau - 1996

« Assurer le rayonnement culturel de la France dans le monde », tel est l’objectif assigné à l’Institut Français. Pour assumer une telle charge il ne suffit pas d’ouvrir un robinet d’eau tiède ! Il faut « du lourd » comme il se dit familièrement ! Et « du lourd », l’Institut Français se prépare à en mettre sur orbite. D’ici l’été les dirigeants des Centres culturels français, des Alliances Françaises et autres médiathèques auront accès à une plateforme de cinéma à la demande.

Fanny Aubert Malaurie - Institut Français
Ph : Aimablement prêtée par l’IF

Fanny Aubert Malaurie du département cinéma de l’Institut Français nous en décrit les grandes lignes. «  La mise en place de cette plateforme numérique permettra aux programmateurs d’effectuer leur sélection de films dans un choix d’environ 100* œuvres du patrimoine français et africain ou ayant bénéficié du Fonds Sud Cinéma. Claude Chabrol et Alain Cavalier seront aux côtés de Patricio Guzmán et de Mahamat-Saleh Hardoun. Nous offrons un choix de films contemporains... par exemple dès la mise en ligne nous proposerons un cycle de films ayant fait partie de la sélection du Festival de Cannes 2010. Le programmateur aura à sa disposition des comédies, des drames et des films historiques autant que des documentaires... courts, moyens ou longs. »

Chaque programmateur se verra attribuer un code l’autorisant à pénétrer au cœur de la plateforme. Là, il ne lui restera plus qu’à se laisser guider par ses envies ou celles des cinéphiles et des curieux fréquentant son établissement. Pour ne pas exclure ceux qui ne maitrisent pas la langue française, la plateforme proposera un service de sous-titrage. «  Le sous-titrage est un enjeu majeur pour que le pouvoir de séduction et d’attraction du cinéma joue pleinement son rôle. Un public jeune est particulièrement visé et nous devons tenir compte de la présence d’apprenants ou de francophiles. Les sous-titrages seront en anglais, portugais, espagnol, allemand, italien, arabe, russe, ukrainien, chinois et japonais. » Afin de faciliter la promotion du festival ou de la projection d’un soir, la plateforme fournira un « kit presse » contenant des photos du film choisi, une affiche et une note de présentation.

Indigènes
Un film de Rachid Bouchareb - 2006

Cette enthousiasmante initiative est en pleine expérimentation. En ce début juin, les techniciens de l’Institut Français jouent à « chercher l’erreur » ! Les premiers codes d’accès ont été remis à une trentaine de volontaires à l’occasion du Festival de Cannes. Depuis, chacun dans son pays* procède à des tests. «  Nous sommes conscients de la diversité des conditions d’utilisation. Les systèmes informatiques... Mac ou PC et le débit de l’ADSL ou la lecture des sous-titrages, tout doit être essayé, calé et adapté ! Nos trente testeurs ont un rôle capital, ils simulent la projection en condition réelle ! » Toutefois, malgré les tests, un paramètre ne dépend pas de la qualité technique de la plateforme : le débit de la connexion internet. Le temps de téléchargement est parfois dissuasif ! A l’heure du lancement, force est de constater que l’Europe, l’Asie, l’Amérique du nord ou les grandes cités des pays émergents sont avantagées. Le Sud et notamment le continent africain pâtissent de la faiblesse de certains réseaux. Mais cette lenteur du débit devrait être comblée assez rapidement grâce à l’amélioration des réseaux. Pas de quoi regretter l’utilisation du numérique : «  Il n’était pas question de monter un projet de cette envergure sans s’appuyer totalement sur la technologie d’aujourd’hui et du futur. Nous ne pouvions pas rater le coche du numérique ! Nous sommes conscients que des pays comme Cuba ou Haïti, par exemple, ne pourront pas bénéficier immédiatement facilement du service malgré leur intérêt... mais nous travaillons sur le long terme. »

"Un homme qui crie"
Un film de Mahamat-Saleh Hardoun. Cannes 2010

Parlons du moyen terme. D’ici la fin juin, les « testeurs » devraient avoir terminé leur mission et rendu leurs copies annotées de multiples réflexions ! Les 20, 21 et 22 juillet se tiendront à Marseille « les Ateliers de l’Institut Français » où se rencontreront tous les protagonistes de l’histoire pour un grand « déballage » ! A ce moment là, la plateforme sera riche d’une centaine de films et chacun de son côté pourra picorer sur les étagères virtuelles afin de monter son propre festival du cinéma francophone et l’offrir à son public d’ici et de là-bas ! Plutôt chouette, non... Il ne reste plus qu’à offrir les crèmes glacées et les grains de maïs soufflés !


* 300 prévus sur 3 ans.

* Portugal, Grèce, Hongrie, Allemagne, Italie, Lituanie, Serbie, Russie, Géorgie, Chili, Colombie, Chine, Liban...

Des filles en noir
Un film de Jean Paul Civeyrac - Cannes 2010

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