francophonie, OIF, Francophonie, Organisation Internationale de la Francophonie, langue française, diplomatie culturelle, littérature, théâtre, festival, diversité culturelle, les francophonies

MENU
ASIE CENTRALE - Novastan, le e.magazine francophone

ASIE CENTRALE - Novastan, le e.magazine francophone

financement participatif, à vous de jouer !
1er mai 2016 - par Arnaud Galy 

Retour en arrière
La Route de la soie, les steppes, les chevaux en liberté et les pays qui invariablement se terminent en « Stan » ont toujours été au cœur des fantasmes des voyageurs et des nostalgiques d’une époque où les cavaliers déferlaient sur les ennemis à grand renfort de lames aiguisées. Mais quid de la connaissance contemporaine ? Qui peut citer sans hésiter la capitale du Kirghizstan ou du Tadjikistan ? Qui est capable de nommer le président ouzbek ou un cinéaste kazakh ? Qui sait que l’Union européenne a investi 700 millions d’euros en 2015, soit deux fois plus qu’en 2014... Pour sortir des clichés et/ou de l’ignorance, de jeunes Français épaulés par des Kirghizes entreprenants et francophones eurent l’idée, en 2011 de créer le e.magazine Francekoul (lire dans les archives ZigZag). Étienne Combier était de ceux-là. Depuis le lancement de Francekoul il a fait bien du chemin. Diplômé de l’ESJ Lille, il travaille aujourd’hui au journal les Échos à Paris avec toujours une idée en tête, retourner au Kirghizstan y retrouver le cœur de l’équipe fondatrice afin de poursuivre l’aventure... sur place.


Altinaï Raimkulova, Aïdaï Erikova et Etienne Combier... au temps des début de Francekoul.
Photo aimablement prêtée par Étienne Combier

Novastan, l’étape suivante !
Depuis 2013 Francekoul est devenu Novastan. Étienne a laissé sa place sur le terrain à d’autres journalistes. Ils et elles font tourner «  la boutique ». Des germanophones se sont associés aux francophones et bientôt sera mis en ligne un site flambant neuf faisant la part belle aux deux langues à égalité de traitement. Précisions d’Étienne : « Novastan produira bientôt des reportages, des webdoc et des cartes qui contribueront à l’immense tache initiée par Francekoul, mais poursuivra aussi d’autres missions : vérifier des informations venues de-ci de-là et si besoin est d’en nuancer le propos ou veiller les médias françophones qui s’aventurent sur les terres chères à Novastan. » Mais pourquoi diable, Étienne, s’entêter à investiguer encore et toujours entre Tachkent et Astana ?

« Simplement, pour accompagner le développement économique de la zone en faisant le pari qu’elle est en passe de devenir un point central du monde des affaires internationales. » Ce n’est pas pour des confettis de contrat que la Chine, la Russie, les États-Unis, l’Union européenne ou la Suisse jouent de leurs armes, parfois au sens propre du terme, pour que leur drapeau soit planté avant celui du concurrent comme au bon vieux temps de la conquête spatiale. Que ne feraient-ils pas pour l’or du Kirghizstan, l’uranium du Kazakhstan, le gaz turkmène et ouzbek ? Tous ont en tête le rêve d’une voie ferrée ou d’une autoroute entre la Chine et l’Europe qui traverserait ces paysages tantôt montagneux, tantôt « steppien »...

Ne pas nier les difficultés
Devant tant de promesses, Étienne et ses acolytes ne se laissent pas déborder. Ils sont conscients des écueils qui se profilent ! « Les régimes politiques en place dans certains pays d’Asie centrale ne sont guère favorables à la liberté d’expression. Trouver un correspondant régulier au Turkménistan s’avère délicat... » Novastan ne réussira son pari qu’à la condition sine qua non d’assurer l’anonymat à ses journalistes. Protéger ses sources est un devoir dans le monde de la presse, ici, au moins autant qu’ailleurs... « La rédaction qui sera toujours basée au Kirghizstan - régionalement l’État sans doute le plus démocratique et pacifié depuis le début des années 2010 - devra s’équiper de logiciels de cryptage et trouver le moyen de sécuriser l’envoi des documents. Seules ces conditions permettront à Novastan de s’imposer comme un média de référence, articulé autour de 4 ou 5 bureaux en plus de celui de Bichkek. Il sera alors susceptible de fournir de l’information fiable, des statistiques actualisées et des traductions d’articles de la presse russophone. » L’ensemble sera orienté vers l’économie... mais pas seulement. À l’avenir, Étienne Combier voit Novastan devenir trilingue (français, allemand, russe) afin de s’ouvrir aux lectorats locaux. Mais dans l’instant, Étienne est focalisé sur un point concret s’il en est ! Financer l’envol de Novastan. Lui et sa courageuse équipe font appel à l’engagement des amoureux de l’Asie centrale, aux soutiens des lecteurs de projets de presse novateurs ou simplement aux francophones enthousiasmés à l’idée que des Kirghizes, des Ouzbeks ou des Kazakhs aient envie de s’exprimer en français ! N’est-elle pas belle la francophonie vue sous cet angle ?


Pour vous engager auprès de Novastan...


L’équipe Novastan de Bichkek en 2015
Ph : Danil Usmanov

Arnaud Galy - rédaction d’Agora

Photo du logo : Suzy Blondin

Partagez cette page sur votre réseau :