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Rencontres des Musiques du Monde

Rencontres des Musiques du Monde

Partenariat AGORA / GRAND TOUR 2017 - Par Milo Milfort
25 juin 2017 - par Milo Milfort 

L’Institut Français en Haïti, un partenaire sûr pour la musique haïtienne !

Rencontre pour vous Jean Mathiot, directeur de l’Institut français d’Haïti

Milo Milfort (MM) : Qu’est-ce qui pousse l’IFH à se joindre à Tamise dans le cadre du Festival Les Rencontres des Musiques du Monde ?

Photo : Page Facebook Institut Français en Haïti

Jean Mathiot (JM) : L’IFH était partenaire des Rencontres des Musiques du Monde dès sa première édition en juin 2015. Au-delà du sérieux de Tamise comme opérateur culturel particulièrement spécialisé dans la musique en Haïti, l’IFH trouve logiquement dans cet événement, à la même période que la Fête de la Musique comme une sorte de point d’orgue de l’ensemble de ses actions à l’année : le soutien à la création musicale haïtienne (par les ateliers organisés par de grands professionnels en vue du renforcement des jeunes talents, mais aussi par ses « jedi mizik » qui permettent quasiment chaque jeudi de proposer gratuitement à son public un concert de qualité) ; la promotion des cultures haïtiennes et françaises et favoriser le dialogue entre les cultures.
 
MM : Quel/lle rôle/mission se donne l’IFH dans l’industrie musicale haïtienne ?

JM : En offrant sa scène, son équipement et ses équipes tous les jeudis pour des concerts : un lieu de promotion de toutes les musiques gratuit et ouvert à tous. En proposant sa salle de répétition et son studio d’enregistrement et, en partenariat avec l’IF Paris, en proposant à l’année des ateliers de renforcement de jeunes talents : un soutien à la création musicale.
 
MM : Qu’est-ce qui fait selon vous la spécificité du Festival Les Rencontres des Musiques du Monde ? 
JM : Je dirais la très grande qualité de sa programmation, qui est bâtie sur la volonté de proposer le meilleur de la création mondiale des scènes de musiques du monde, mais aussi sur un leitmotiv : innover en prenant pour socle les musiques traditionnelles et du monde. C’est aussi un événement entièrement gratuit et ouvert à tous !
 
MM : Quelles sont les implications directes de l’IFH dans la tenue du Festival ?
JM : Avec notre tutelle de l’IF Paris et l’Ambassade de France à Port-au-Prince, nous sommes, je crois, un partenaire important de ce festival, non seulement en ouvrant nos espaces et en offrant notre scène, équipement et équipe pour 4 soirées de concert sur l’ensemble du festival, en subventionnant le festival, et aussi en faisant venir concrètement deux groupes : Faada Freddy du Sénégal (qui a travaillé 1 semaine en amont de son concert avec une chorale et de jeunes talents d’Haït) et le Trio Delgrès de France (qui en plus de sa date à Port-au-Prince a réalisé une tournée dans 4 Alliances Françaises en province).
 
MM : Que pouvez-nous dire en termes de productions musicales entre Haïti et la France ? 
JM : Je peux surtout en dire que c’est une relation nourrie, tant par la production régulière d’artistes haïtiens en France (James Germain, BIC, Bélo, Jean Jean Roosevelt… tout récemment a eu lieu aussi dans la grande salle de Bercy à Paris une grande soirée du kompa devant plus de 15 000 spectateurs), qu’avec la venue fréquente d’artistes français de renommée en Haïti, notamment programmés durant le Festival International de Jazz de Port-au-Prince ou les Rencontres des Musiques du Monde (Laurent de Wilde, Arthur H, Oxmo Puccino, etc.).

MM : Quelle est l’importance de ce festival dans l’industrie musicale haïtienne ?
JM : Avec le Festival International de Jazz de Port-au-Prince, les Rencontres des Musiques du Monde est quasi unique dans le paysage musical haïtien. Il faut en remercier et absolument soutenir les initiateurs, car ce sont aussi des événements qui permettent à Haïti de s’exporter positivement à l’international. Ainsi, la chaîne Canal + ne s’y est pas trompée, qui vient filmer les concerts de ces deux rendez-vous et les retransmets sur ses chaînes.



Les "Rencontres des musiques du monde", un festival haut de gamme

Rencontre avec Gahri Lubin, agent d’artistes et réalisateur de spectacles, responsable de l’association Tamise

Milfort Milfort (MM) : Présentez-nous brièvement le Festival des Rencontres des Musiques du Monde ?

Photo - site internet de Gahri Lubin

Gahri Lubin (GL) : La 3e édition des "Rencontres des musiques du monde" se déroule du vendredi 16 au samedi 24 juin 2017. Organisé par Tamise en collaboration avec Caracoli ce festival multiculturel se déroule autour de la Fête de la Musique propose principalement des concerts à la Fokal et à l’institut Français d’Haïti (IFH), mais aussi des projections de documentaires musicaux, d’ateliers avec les artistes invités et des conférences avec des professionnels du métier. Il est important de noter que cette année, le festival fait partie du Grand Tour lancé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, qui rassemble sous un label unique 100 grands événements sélectionnés sur les cinq continents, afin de révéler et d’illustrer la richesse, la diversité et la vitalité de la francophonie culturelle. Nous sommes heureux de pouvoir une nouvelle fois proposer une affiche de qualité, avec des artistes de tous horizons, qui ont pour dénominateur commun de proposer un projet musical empreint de modernité mais gardant un lien clair avec l’aspect traditionnel et culturel qui leur est propre. Nous avons la chance cette année d’accueillir, Faada Freddy, Donaldzie Théodore, James Germain, Paul Beaubrun, Delgres, Fabian Beghin, Manou Gallo, Richard Payne et Emeline Michel. Notons également, que le festival a la chance d’exister grâce aux partenariats avec l’IFH et la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), les « Rencontres des musiques du monde » bénéficient du soutien des institutions suivantes : le Ministère de la Culture et de la Communication (MCC), l’OIF, l’Ambassade de Suisse en Haïti, le Wallonie-Bruxelles International, l’Ambassade de France en Haïti, l’Institut Français à Paris et la délégation générale des Alliances Françaises en Haïti, et l’Union Européenne à travers le PEC et Air Caraïbes.  

MM : Quelle est son importance dans l’industrie musicale haïtienne ?

GL : Les « Rencontres des musiques du monde » suivent chaque année une double préoccupation : la promotion des musiques actuelles liées aux musiques traditionnelles, et la réflexion sur le marché des musiques du monde, notamment des musiques caribéennes. Ainsi, Tamise marque sa volonté de maintenir la culture haïtienne vivante, en lui permettant d’échanger avec des artistes venus d’ailleurs, en partageant leur histoire dans le respect des diversités culturelles.
 
MM : Quel est l’objectif général et particulier d’un tel festival ?

GL : L’objectif général est avant tout la rencontre de musiciens de diverses provenances. Provoquer l’échange des richesses culturelles mutuelles, offrir des concerts de qualité venant d’autres pays, mais aussi des projections et ateliers pour ancrer le festival dans une dynamique constructive. 

MM : Pourquoi ce mariage de musiciens haïtiens, sénégalais, belges et autres ?

GL : Cet événement unique en Haïti, réunit des artistes locaux mais aussi de la Caraïbe (Ste Lucie), de l’Europe (Belgique, France), de l’Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire) et de l’Amérique du Nord (USA). Ateliers, rencontres, projections et concerts se suc- cèdent durant 10 jours dans les différents lieux partenaires : FOKAL et Institut Français en Haïti. Cette édition sera également l’occasion de célébrer les 20 ans de l’accord de coopération entre les Gouvernements de Wallonie Bruxelles et la République d’Haïti.

MM : Qu’est-ce qui différencie ce festival des autres ?

GL : Ce qui nous différencie, c’est la volonté de prendre des risques. De proposer une programmation où les artistes ne sont pas spécialement connus en Haïti, mais ayant une carrière notable à l’international. Faire primer la modernité musicale sur la notoriété pour pouvoir offrir la richesse de la découverte. D’une certaine manière, offrir l’opportunité d’éduquer son oreille à d’autres sonorités, s’ouvrir à d’autres cultures, et surtout partager ensemble les mêmes vibrations que nous partageons à travers le monde, par la musique.  

MM : Après 3 éditions, qu’avez-vous comme bilan ?

GL : En trois ans, le festival se positionne déjà comme l’un des moments forts de l’année en réunissant des musiciens du monde entier. La réponse du public qui a été immédiate ne cesse de s’accroitre. Nous prenons le risque de proposer une programmation différente en invitant le public à la découverte ou la redécouverte. Nos principaux partenaires ont clairement signifié leur soutien et leur accompagnement. Nous avons voulu créer un carrefour de réflexions afin de valoriser la création contemporaine en lien avec les rythmes traditionnels. Un héritage que nous invitions vivement à préserver.

Photo du logo : Émeline Michel
extraite de la page facebook du festival

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