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A la question « ET SI BREL ETAIT UNE FEMME ? »... Iris Munos répond « à Dakar, tout est jouable ! »

A la question « ET SI BREL ETAIT UNE FEMME ? »... Iris Munos répond « à Dakar, tout est jouable ! »

30 novembre 2021 - par Assane Dieng 

Dakar a accueilli, le 5 novembre dernier, le concert « Et si Brel était une femme ? » d’ Iris Munos accompagnée de six musiciens de l’Orchestre National. Quelles sont vos impressions suite à cette singulière collaboration ?
Nos impressions sont qu’Iris Munos est une artiste talentueuse qui a voulu renouer avec ses racines et origines africaines. Le choix fait sur le Sénégal plus précisément sur l’Orchestre National qui est un patrimoine national musical qui regorge de talents issus de toutes les ethnies ou sous-groupes culturels constituant le panorama le kaléidoscope et la mosaïque culturelle de notre nation. Revenons sur ce que j’ai ressenti, le concert a été de haut niveau tant du point de vue artistique que de l’interprétation et de la mise en scène. L’appréciation partagée est la qualité musicale des instrumentistes et la voix féminine et masculine de Brel au féminin. Au total on peut affirmer que la manifestation a été une réussite, un moment de communion et d’écoute agréable.

Comment s’est passée la collaboration entre les musiciens sénégalais et Iris Munos ?
La collaboration entre Iris et les musiciens de l’Orchestre a été aisée. Les musiciens se sont adaptés très vite parce que l’artiste depuis la Pologne où elle réside leur a envoyé les titres de chansons qu’ils ont répétés, travaillés et maitrisés en fredonnant les chansons de Brel à la suite du chef d’orchestre. Dès qu’Iris a foulé le sol sénégalais, elle a rejoint le groupe pour démarrer l’atelier avec les six musiciens sélectionnés pour cette collaboration. Elle s’est vite adaptée en professionnelle aux nouvelles sonorités venant du tambour d’aisselles « Tama », de la kora accompagnée de la guitare basse, du piano et des chœurs.



La greffe a-t-elle pris facilement ou y a-t-il eu des difficultés d’adaptation ?
La greffe s’est faite naturellement : par des ajustements quotidiens au cours des répétitions et des reprises pendant cinq jours, des textes et des harmonies pour une belle mélodie.

Nous connaissons la dimension exceptionnelle de Brel, alors Brel au Sénégal, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Le talent de Brel est d’une dimension exceptionnelle, voire internationale. Brel était un chanteur hors pair, il sortait des sentiers battus avec une création poétique et littéraire d’une rare densité. Pour imiter Brel, il faut s’armer de courage, avoir du cran et une vocalise non chancelante c’est ce qu’a fait Iris Munos en version féminine parce que bourrée de talent grâce à une polyvalence disciplinaire allant de la mise en scène à la comédie. Elle a voulu nous montrer que Brel pouvait bel et bien être une femme et le défi de jeunesse a été relevé de manière belle et professionnelle reflétant un très haut niveau musical et artistique. Cela nous a impressionnés et a marqué le public qui a bien aimé sa prestation à travers sa voix mélodieuse.



Êtes-vous satisfait du résultat de cette collaboration artistique et musicale ?
Cette collaboration est le fruit d’un travail de longue haleine tissé par la Délégation générale de Wallonie Bruxelles, que nous remercions au passage, qui scelle la symbiose entre la chanteuse Iris Munos et l’Orchestre National du Sénégal. L’orchestre avait besoin de ces moments pour communier avec son public.

Quid de l’accueil du public sénégalais ?
Le public était très content et a salué cette complicité et ce professionnalisme sans aucune mesure.

Quel regard portez-vous sur la coopération entre le Sénégal et la Belgique, plus particulièrement avec Wallonie Bruxelles ?
D’abord nous remercions la Délégation générale de Wallonie Bruxelles de nous avoir associés à ce projet qui a été très fructueux. La collaboration entre le Sénégal et la Belgique a toujours été très saine. La Délégation générale a toujours joué son rôle d’avant-gardiste et soutient le Sénégal depuis belle lurette ! Beaucoup d’artistes ont eu le privilège de se produire en Belgique grâce à l’appui sans faille de la Délégation. D’ailleurs c’est ce qu’elle a fait avec le cas d’Iris Munos en facilitant son arrivée au Sénégal et son imprégnation dans le langage musical. Nous leur disons merci pour cette opportunité qui sera pour l’Orchestre National du Sénégal le début d’un nouvel élan qui le propulsera au-delà de toute espérance.


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