francophonie, OIF, Francophonie, Organisation Internationale de la Francophonie, langue française, diplomatie culturelle, littérature, théâtre, festival, diversité culturelle, les francophonies

MENU
Carnets Vanteaux - "Carnation" VI

Carnets Vanteaux - "Carnation" VI

20 octobre 2021 - par Pauline Ceaux 

CONSIGNE : "Carnation"
Ecrire (au maximum une page A4) "inspirée" par "La Grande Odalisque", le tableau d’Ingres


Il y a cette pièce sombre que personne ne veut visiter. L’obscurité y fait sûrement défaut et chacun pense qu’il n’y a rien d’autre mise à part nos maux. Certains y voient une silhouette, si blanche, si transparente qu’on douterait presque de sa présence. Ah ça oui, certains sont intrigués de cette inconnue. Alors tout le monde l’admire, l’apprécie, oui tous parlent, échangent quelques mots à son égard. Mais qui, qui la connaît réellement ? Qui elle était, d’où elle venait, ces questions récurrentes qui revenaient jusqu’à elle sans cesse. De la même manière que les vagues viennent vers le rivage, elle devait sentir le poids de la lassitude, de la solitude. Son regard était figé et bien souvent il la trahissait. Qui sait ? Elle rêvait peut-être d’autre chose, d’ailleurs... Elle portait probablement sur ses épaules une histoire, un périple, un voyage, bref un passé ? On vient tous de quelque part, alors oui on aimerait bien l’a connaître, son histoire. Chez d’autres elle provoquait de la peur, car oui il faut avouer que sa blancheur la rendait pure mais impénétrable. Son visage en demi-teinte, montrait qu’il n’y avait aucun côté où pencher la balance, c’était blanc et noir à la fois. En quelque part, elle brillait, reflétant ses pensées comme dans un miroir. Alors oui, peu importe ce qu’elle apportait, tout le monde la regardait, de la même manière qu’on fixe un ciel étoilé. Peut-être que certains redoutaient la lumière et l’obscurité qu’elle portait en elle. Elle est comme la lune croissante, mais si vous savez, celle que vous trouvez étrange au premier regard. Mais je pense que oui, j’aurais bien aimé qu’elle parle, cette dame blanche, afin qu’on puisse l’écouter le jour comme le soir.

Partagez cette page sur votre réseau :