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Carnets Vanteaux - La maison par Alex Dagestad

Carnets Vanteaux - La maison par Alex Dagestad

9 janvier 2024 - par Alex Dagestad 
 - © Pixabay - Donnie0102
© Pixabay - Donnie0102

Les Carnets Vanteaux avec l’atelier Microfictions
animé par Milena Mikhaïlova Makarius

Consigne : réécriture de la microfiction « Ma bibliothèque » de David Thomas, Seul entouré de chiens qui mordent, Editions de l’Olivier, 2021, p. 140, dont voici le début et la fin :

Les bibliothèques sont comme les empreintes digitales, il n’y en a pas deux identiques au monde. Quand bien même deux ou trois contiendraient pratiquement les mêmes livres, au moins un ferait la différence. J’’aime bien l’idée que pas deux parois de livres ne se ressemblent parce que rien ne contient autant d’intimité qu’une bibliothèque.
(…)
Rien ne parle aussi bien de moi que ma bibliothèque. Ces livres font partie de ces autres qui m’ont fait. Si vous voulez savoir qui je suis, passez un moment devant ma bibliothèque, elle en sait plus sur moi que je n’en sais moi-même. Elle est mon portrait le plus intime.

La maison
Par Alex DAGESTAD

Ma mémoire est comme une maison. J’y range mes souvenirs comme un maçon construit son mur. La fondation est composée de mes souvenirs les plus marquants. C’est là que je retrouve le nom de mon premier amour. Mais aussi là que je retrouve le souvenir de mes années de lycée, de ma mention de bac. Après la base, viennent les briques qui solidifient l’ensemble, ce sont des souvenirs parfois douloureux, mais qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. On y retrouve l’image de ma première rupture, de mes mauvaises notes cachées ou le goût encore amer de ma première cigarette. Le toit quant à lui, est composé de souvenirs plus éphémères. Ce sont les moments de rire avec mes amis, les sourires autour de repas partagés. Tout cela me représente, c’est un portrait fidèle de moi-même, enfin presque. Cette maison a une cave, une cave où j’enferme tous les mauvais souvenirs. Les murs, là-bas, sont faits de mes hontes mais aussi de mes instants de lâcheté. Les briques du mur sont formées par les souvenirs douloureux, par mes plus grandes erreurs. Si la maison est mon portrait, cela ne reste qu’une façade. La cave, elle, elle est mon portrait le plus intime.

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