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DÉBAT SUR L’AVENIR DES VILLES FRANCOPHONES

DÉBAT SUR L’AVENIR DES VILLES FRANCOPHONES

Les jeunes professionnels de la fabrique urbaine plaident pour des villes résilientes

Face à l’urgence climatique, les jeunes professionnels de la fabrique urbaine, réunis en marge du XIXᵉ Sommet de la Francophonie à Paris, ont plaidé pour des villes résilientes et mieux connectées à leurs territoires. Urbanistes, architectes et ingénieurs s’accordent à dire que les villes de demain, poussées à leurs extrêmes, doivent s’adapter aux bouleversements environnementaux tout en garantissant le droit à la mobilité et à l’habitat.

31 octobre 2024 - par Bigue Bob 
 - Lomé / Togo © Arnaud Galy - Agora francophone
Lomé / Togo © Arnaud Galy - Agora francophone

Face à l’urgence climatique, les jeunes professionnels de la fabrique urbaine, réunis en marge du XIXᵉ Sommet de la Francophonie à Paris, ont plaidé pour des villes résilientes et mieux connectées à leurs territoires. Urbanistes, architectes et ingénieurs s’accordent à dire que les villes de demain, poussées à leurs extrêmes, doivent s’adapter aux bouleversements environnementaux tout en garantissant le droit à la mobilité et à l’habitat.

Il est beaucoup question aujourd’hui des changements climatiques dans le monde et de leurs impacts. Ce qui pousse à repenser et revoir des comportements, mais également l’urbanisation. Dans le cadre du Festival de la Francophonie qui s’est tenu à la Gaîté Lyrique, à Paris, en marge du XIXᵉ Sommet de la Francophonie, l’avenir des villes francophones a été au cœur d’un débat organisé par l’Association internationale des maires francophones. Cette dernière, en amont, a pu faciliter la rencontre de « jeunes professionnels de la fabrique urbaine ». Ils sont urbanistes, architectes, ingénieurs ou maires, et ont fait un plaidoyer pour « les villes de demain ». Pour eux, il faut parvenir à « mieux connecter les habitants à leurs territoires » en prenant en compte les spécificités et richesses de chaque espace francophone. Mais il reste clair pour eux que « les villes de demain sont celles d’aujourd’hui poussées à leurs limites », lit-on dans leur plaidoyer. « Les villes défient les limites planétaires. Les modèles de développement modernes sont tournés vers la croissance, avec une pression croissante sur les écosystèmes. Avec la croissance urbaine, cette tendance va s’exacerber ». Autrement dit, les villes de demain sont les villes d’aujourd’hui, mais poussées à leur extrême, d’après les signataires du plaidoyer. Il faudra, par conséquent, imaginer des villes capables de s’adapter aux fortes chaleurs, aux inondations, etc. « D’ici 2050, 800 millions de personnes vivront dans des villes où le niveau de la mer pourrait monter de plus d’un demi-mètre ». Dans ce sens, il faudra savoir s’adapter à la montée des eaux mais également repenser les outils d’aménagement, car un étalement urbain « sans limites » sera observé.

Tout ceci devrait se faire dans le respect du droit des populations à habiter et de celui à la mobilité, surtout quand on sait que « le secteur des transports est à l’origine d’un quart des émissions de CO2 liées à l’énergie. Il est responsable aussi de 30 % des émissions de CO2 dans les pays membres de l’OCDE et de 16 % dans les pays non membres en 2016 », relèvent les jeunes professionnels de la fabrique urbaine. Il y a également les difficultés à se déplacer et la multiplication des moyens de locomotion motorisés. Pour réduire la pollution atmosphérique et les difficultés d’accès aux transports, « il est primordial de parvenir à produire des villes plaçant les équipements de base et les services à proximité des résidents ».

Pour réaliser tout cela, il faut une certaine expertise, capable de repenser les habitats, mais également de travailler en synergie. Cela requiert de coopérer avec les acteurs du territoire, comme le recommandent, dans leur plaidoyer, les jeunes professionnels de la fabrique urbaine. Dans la même lancée, ils recommandent de favoriser le dialogue entre territoires pour un meilleur passage à l’action, de garantir un droit à la mobilité, de promouvoir une transformation numérique responsable des territoires, d’apprendre à vivre avec les effets du changement climatique en adoptant une approche fondée sur la résilience, et enfin, de mettre l’humain au centre des actions grâce à l’économie sociale et solidaire.

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