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Défendre la Culture

Défendre la Culture

1er novembre 2025 - par Michèle Rakotoson 
 - © Pixabay - LauraLein
© Pixabay - LauraLein

Le débat fait rage actuellement : qu’est-ce que la culture ?
C’est bien qu’il y ait un débat. Aujourd’hui, je dirais une chose, une seule : la culture, c’est la manière dont un peuple se dit, se chante, se raconte, se crie, se pleure, mange, aime, perpétue sa vie, sa vision du monde
Une culture appartient à un peuple, défendre la culture, c’est défendre son peuple, son identité, son soi. Défendre un artiste, c’est défendre un être profondément fragile quelquefois, car il est souvent en dehors des rails établis et dit, chante, peint l’indicible. Défendre la culture, c’est donner la possibilité de dire, de se dire, de dire les siens, les enfants, les hommes, les femmes, les jours et les nuits. De le dire, dans les livres, dans les films, dans les radios, dans les médias, mais aussi dans les rues, les ruelles, les jeux d’enfants, les écoles… de se dire, de dire son soi…
La culture malgache existe, la pensée malgache est puissante, parce que pendant les années de braise, il y eut les fous chantants : les Mahaleo, les Njava, les Vaovy, les Sahondrafinina, les ED Andriamalala, les mpikabary, les mpitankaosy, les Henri Rahaingoson, les Esther Randriamamonjy… les tisseuses et les brodeuses et tant encore.
Mais il y eut aussi des Juliette Ratsimandrava, des Razakasoa…mais aussi les architectes, les bâtisseurs, ceux qui rêvent la vie dans un paysage, les grands cuisiniers, ceux qui savent que manger, c’est aussi une maman, des goûts et des odeurs, des couleurs et des sensations… un bon ro-mazava, ce sont les rizières, un poisson au coco, c’est la mer, un ramanonaka, c’est le riz, un mahogo c’est…

Mais soyons clair, les déviances et les déviations ont été nombreuses.
L’argent a dit, « c’est à moi ça, ça m’appartient, j’ai acheté… »
Le pouvoir ajoute : « non, ça m’appartient, c’est pour ma gloire et mon prestige. Vous n’existez pas sans moi… »
Alors un texte, un chant, un tableau n’appartient plus à l’auteur, c’est un produit… et c’est ainsi qu’on réduit les peuples au silence, en mutilant ses artistes, en ne les protégeant plus, en leur enlevant toute possibilité de créer.
Et j’ajouterais malicieuse, et si la communication était au service de la culture ?

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