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Espagne - Retour sur l’année 2018

Espagne - Retour sur l’année 2018

22 décembre 2018 - par Carmen Mata Barreiro  , Rosa de Diego 
Bienvenue à Seville - © Flickr - sumo4fun
Bienvenue à Seville
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POLITIQUE

Pour faire le récit des événements de l’actualité espagnole pendant l’année 2018, je vais aborder trois épisodes : la crise politique du pays à la fin du mois de mai, la situation de la Catalogne et le résultat des élections au Parlement de l’Andalousie.

Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a déposé le 25 mai une motion de censure contre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, après la condamnation pour corruption de son parti, le Parti populaire (PP), dans un surprenant et long procès appelé Affaire Gürtel. L’arrêt de l’Audience nationale a affirmé que le PP, au pouvoir depuis 2011, avait une caisse noire et un véritable réseau de corruption institutionnelle entre le PP et un groupe privé, qui aurait bénéficié plusieurs de ses cadres, avec un détournement d’environ 120 millions d’euros. Il faut rappeler que la corruption est la deuxième préoccupation de la population espagnole, derrière le chômage, mais devant la santé, l’éducation ou l’indépendance de la Catalogne. Cet arrêt a mis en doute la crédibilité de Mariano Rajoy, qui avait nié au Tribunal l’existence de cette comptabilité parallèle.


Pedro Sanchez en campagne

Pedro Sánchez, Secrétaire général du PSOE, s’est posé en alternative crédible à Mariano Rajoy et il a su réunir plusieurs partis d’une opposition divisée : la gauche radicale de Podemos, le parti né du mouvement des Indignés, mais également les partis autonomistes de la région de Valence et des Canaries, ainsi que les partis indépendantistes catalans (ERC et PdeCAT), qui étaient tous opposés au chef conservateur de l’exécutif. Cette motion, pour aboutir, devrait recueillir une majorité absolue de 176 députés. Pedro Sánchez a su agglutiner le désenchantement généralisé et la motion de censure a recueilli 180 voix, c’est-à-dire, 4 de plus que la majorité absolue nécessaire. Les 5 députés du parti nationaliste basque (PNV), qui avaient soutenu l’ancien Président Rajoy pour l’approbation des budgets de l’année 2018, ont également appuyé la motion de censure contre le Parti populaire, permettant ainsi au PSOE de prendre le pouvoir exécutif. Toutefois, ce nouveau gouvernement socialiste est extrêmement débile, car il n’a qu’une minorité de 84 sièges sur 350 au Congrès des députés à Madrid. Les prochaines élections législatives en Espagne devraient avoir lieu en 2020, mais le chef du gouvernement Pedro Sanchez pourrait être obligé de convoquer un scrutin anticipé, car il a un pouvoir très faible et pour faire adopter le budget 2019, les socialistes ont besoin du soutien de Podemos et de petits partis nationalistes basque et catalan, face à l’opposition absolue des deux partis de droite, Ciudadanos et le Parti populaire.

Mariano Rajoy présidait le parti conservateur depuis 2004 et avait survécu à plusieurs crises importantes, comme la récession économique ou la tentative de séparation de la Catalogne l’an dernier, dont on a parlé dans ces pages dans l’édition 2017. Quand il a été renversé du gouvernement, il a voulu quitter également la direction du Parti populaire, et il a convoqué un congrès extraordinaire pour désigner un nouveau président. Rajoy, dans sa dernière allocution, a attaqué durement Pedro Sanchez qui, ayant perdu les élections de 2015 et 2016, « gouverne le pays » sans avoir gagné, grâce aux pactes avec les indépendantistes catalans et les nationalistes basques.

Dans le parti conservateur PP, pour prendre la suite de Rajoy, il y avait deux candidates, l’ancienne ministre de la Défense, Maria Dolores de Cospedal, et Soraya Saénz de Santamaria, députée depuis 14 ans et vice-présidente du gouvernement entre 2011 et 2018. Mais, lors du Congrès du Parti populaire espagnol, la surprise a été l’élection du jeune député Pablo Casado, avec le 57,2 % des voix des affiliés pour succéder Rajoy. Ce nouveau leader, héritier de Aznar, a affirmé sa volonté de réformer le Code pénal ou de lutter avec le défi sécessionniste. Il veut réarmer idéologiquement le parti, récupérer ses valeurs, l’unité de l’Espagne, la défense de la famille et le droit à la vie.


Carles Puigdemont

Le Président catalan Carles Puigdemont, comme d’autres dirigeants catalans, a quitté l’Espagne à la fin du 2017, quand la Catalogne a auto-déclaré son indépendance et le gouvernement espagnol a mis sous tutelle la Catalogne. Après plusieurs mois en Belgique, Carles Puigdemont s’est fait intercepter en Allemagne, suite à un mandat d’arrêt international. Le tribunal allemand a refusé de le remettre à la justice espagnole par rébellion. L’ancien président indépendantiste a donc choisi de rentrer en Belgique pour continuer avec sa lutte. « Aucune nation n’est devenue indépendante en ayant la reconnaissance depuis le début, il faut y travailler. Je vais continuer à faire de l’internationalisation (…) depuis Bruxelles, mais en envisageant toute l’Europe ». D’autre part, plusieurs dirigeants indépendantistes catalans ont été emprisonnés pour leur rôle dans cette tentative de sécession de la Catalogne : le vice-président Oriol Junqueras, Carme Forcadell, présidente du parlement régional, Dolors Bassa, en charge du Travail dans l’ancien gouvernement régional, les dirigeants d’associations indépendantistes Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, et Raul Romeva, chargé des affaires internationales dans l’ancien gouvernement régional. Les indépendantistes ont qualifié ces détenus de « prisonniers politiques » et on a organisé plusieurs manifestations pour leur libération. Le 14 mai, le député indépendantiste Quim Torra, novice en politique, est devenu Président de la Catalogne, après le renoncement de Carles Puigdemont, à cette présidence. Ses premières paroles ont souligné sa volonté de rester fidèle au mandat du référendum d’autodétermination du premier octobre, 2017 : construire un État indépendant et une République catalane. Depuis son investiture, il a été accusé par ses adversaires de se comporter comme un militant et non pas comme le président de la région. Il participe habituellement aux manifestations indépendantistes, il a fait installer sur le fronton du gouvernement régional un grand ruban jaune, symbole de la réclamation sécessionniste, il a rendu plusieurs visites à Puigdemont et aux anciens dirigeants en détention provisoire, et il a proclamé : « Vive la Catalogne libre ! ». Il n’a pas hésité à qualifier la situation en Catalogne de « crise humanitaire », à appeler à l’insurrection et à imiter la Slovénie dans sa quête pour l’indépendance, un pays qui s’est séparé de la Yougoslavie en proclamant unilatéralement son indépendance en 1991. Il est indispensable de trouver un climat d’entente entre la Catalogne et le nouveau gouvernement socialiste de Pedro Sánchez. À suivre.

Début décembre. L’Andalousie, la grande région espagnole méridionale, a eu des élections au Parlement autonome, avec un résultat surprenant : le Parti socialiste, PSOE, au pouvoir depuis quarante ans, a obtenu le pire résultat de son histoire. Pour la première fois depuis la création de l’état des autonomies en Espagne, l’ensemble de 3 partis de droite sont devenus majoritaires, et probablement pourront faire un pacte pour mettre fin au régime socialiste. Dans cette région de 8,4 millions d’habitants, la plus peuplée du pays, le grand chômage et le scandale de corruption dans lequel sont impliqués deux anciens présidents socialistes de la région, ont sans doute favorisé cette débâcle du PSOE, une véritable humiliation pour Pedro Sánchez, qui gouverne l’Espagne depuis six mois seulement. Que va-t-il se passer maintenant en Andalousie ? Nul ne le sait. Deux possibilités sur la table. Une alliance des partis de gauche, entre Podemos et le PSOE, qui a remporté le plus grand nombre de suffrages, mais qui reste loin de la majorité absolue en sièges avec seulement 33 élus sur 109. Ou une alliance de la droite fragmentée, plus probable aujourd’hui, entre le parti conservateur populaire, le PP, Ciudadanos, le parti libéral d’Albert Rivera qui a bondi de 9 à 21 sièges et qui soutient Manuel Valls dans sa conquête de la mairie de Barcelone, et Vox, le nouveau parti de droite avec 12 élus, un parti né en 2013, qui s’oppose à l’immigration illégale et à l’indépendantisme catalan. Trois partis qui sont en train de dialoguer et qui pourraient mathématiquement s’allier et obtenir une majorité de gouvernement avec 59 sièges. Ces résultats en Andalousie ont été un choc politique et annoncent une prévision des prochaines échéances dans les futurs scrutins locaux, régionaux, européens et législatifs. L’Andalousie devient en ce moment le miroir où se peut se regarder et se refléter le panorama politique du reste de l’Espagne. Véritable test électoral, ces élections dans la région la plus peuplée de l’Espagne et noyau du parti socialiste ont provoqué un bouleversement politique national qui augmente sans doute la faiblesse d’un gouvernement national minoritaire. L’incertitude règne en Espagne.


Sur un mur de Grenade

CULTURE

Les tensions associées à l’irruption de l’extrême droite, lors des élections régionales dans la Communauté autonome d’Andalousie, et à l’instabilité politique en Catalogne n’ont pas pu éclipser la lutte des femmes contre les inégalités, contre la violence et le machisme, et pour la liberté. Si bien que 2018 est essentiellement une année « au féminin » en Espagne, sur le plan social, politique et culturel.

Le travail de mémoire et les commémorations nourrissent les activités culturelles. Et les acteurs du monde francophone enrichissent le paysage culturel, la littérature, le cinéma et les arts plastiques. Des projets émergent (Festival du Cinéma Canadien de Madrid, Festival International des Cinémas Africains de Barcelone-FICAB) et d’autres se consolident (XVe Festival du Cinéma Africain de Tarifa-Tanger - FCAT, IVe Muestra de Cinéma francophone Encuentros/Rencontres).

Dans le domaine de l’enseignement, le « Bachibac », programme de formation en langue française et en langue espagnole dans l’enseignement secondaire aboutissant à la double délivrance des diplômes du Baccalauréat et du Bachillerato, est désormais implanté dans 14 régions d’Espagne.

2018 : la culture « au féminin »
La lutte et le travail pour la visibilité et la valorisation de la culture et de la création au féminin ont été l’un des moteurs et des axes prioritaires des discours et des actions en 2018.
Dans l’univers du cinéma, le travail des réalisatrices telles qu’Icíar Bollaín (Yuli) et Isabel Coixet (La librairie), et de celles que les médias présentent comme « la nouvelle et fascinante vague de cinéastes catalanes », à savoir Carla Simón (Estiu 1993 -Été 1993), Roser Aguilar (Brava) et Elena Martín (Julia ist), est reconnu et primé. Et le festival Directed by Women Spain 2018, qui a eu lieu à Madrid en septembre 2018, a permis une meilleure approche du travail des réalisatrices avec des projections, des débats et des ateliers.

Dans l’univers de la littérature, la poète uruguayenne Ida Vitale, qui a fait partie de la « génération de 1945 », avec des auteurs comme Mario Benedetti et Juan Carlos Onetti, a été la lauréate du Prix Cervantès. Et le Prix Princesse des Asturies des Lettres 2018 a été décerné à Fred Vargas, la « reine du polar français » (Le Monde 12 mai 2017). Le Jury, présidé par le directeur de la Real Academia Española, Darío Villanueva, a notamment retenu « la musicalité caractéristique de la bonne prose en français » dans son œuvre.

L’exposition sur le Legs de Femmes de génie (Huella de mujeres geniales), organisée par la Plateforme Nosotras, constituée par diverses associations de femmes de toute l’Espagne, a parcouru plusieurs villes espagnoles et a été accueillie par des Universités telles que celles de Valence et l’Universidad Autónoma de Madrid. Elle rend hommage à 25 femmes dont l’œuvre a été importante dans des domaines tels que la science, la philosophie, l’éducation, l’art et la politique. Et l’Institut français de Madrid a organisé le cycle de cinéma « Luttes de femmes », avec des films de Katell Quillevéré, Amandine Gay, Isabelle Czajka, Alain Gomis et Xavier Dolan.

Mémoire, commémorations, « l’imagination au pouvoir »

La mémoire de la Première Guerre mondiale a été honorée par un cycle de cinéma à l’Institut français de Madrid. Le travail de mémoire autour de « Mai 68 » a été entrepris par divers médias espagnols et a inspiré la saison culturelle de l’Institut français d’Espagne. En effet, après « Odyssées contemporaines » en 2016, qui s’interrogeait sur les migrations humaines, et « Mémoire(s) du futur » en 2017, qui réfléchissait sur les nouvelles technologies et les innovations, en 2018, c’est l’esprit de « Mai 68 » qui nourrit la thématique « L’imagination au pouvoir ».
La mémoire d’Espagne est aussi interpellée. Parallèlement à la célébration du 50e anniversaire de l’Universidad Autónoma de Madrid et de l’Universitat Autònoma de Barcelona, et au 800e anniversaire de l’Université de Salamanque, on prépare le 80e anniversaire du début de l’exil républicain espagnol de 1939, la « Retirada ». Le Groupe d’Études de l’Exil Littéraire (GEXEL) de l’Universitat Autònoma de Barcelona (UAB) a convoqué son VIe Congrès International, intitulé « Ponts de dialogue entre l’exil républicain de 1939 et l’intérieur ». La séance de clôture du Congrès pluriel « Quatre-vingts ans après », ouvert à la participation des universités espagnoles et étrangères, aura lieu le 21 décembre 2019 à Collioure, le village méditerranéen français où le poète Antonio Machado, après le pénible exode de la Retirada, est mort et a été enterré.

La francophonie à l’honneur : cinéma, roman, théâtre

Des festivals de cinéma qui se consolident et de nouveaux festivals témoignent de la volonté de mieux connaître les sociétés francophones et leurs créateurs. Le Ier Festival du Cinéma Canadien de Madrid a exploré des provinces, langues et cultures différentes, à travers le regard des réalisateurs tels que Xavier Dolan, Denis Villeneuve, Sarah Polley et Léa Pool. La IVe Muestra de Cinéma francophone Encuentros/Rencontres a proposé des films produits par le Canada, la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, le Maroc, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, Haïti, Madagascar, la Roumanie et le Liban, et a invité la réalisatrice québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette et le réalisateur suisse Lionel Baier, qui ont présenté plusieurs films et ont participé à des débats.

Le 1er Festival International des Cinémas Africains de Barcelone-FICAB, qui est né avec la vocation de devenir un espace permanent de coopération culturelle et académique entre institutions et associations du Nord et du Sud, a proposé le cycle « Diaspora et Identité » et a invité le cinéaste franco-burkinabé Cédric Ido. Et le XVe Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger - FCAT a atteint un grand impact international.

En juin 2018, le Prix Goncourt Espagne 2017 a été remis à Alice Zeniter pour son roman L’Art de perdre, lors d’une soirée à l’Institut français de Madrid, animée aussi par deux membres de l’Académie Goncourt, Pierre Assouline et Bernard Pivot. Et en décembre 2018, à la Résidence de France à Madrid, des étudiants de sept universités espagnoles, après délibération avec l’écrivain espagnol Antonio Muñoz Molina, l’ambassadeur de France et l’écrivain et membre de l’Académie Goncourt Tahar Ben Jelloun, ont choisi Frère d’âme, de David Diop.

Des défis importants caractérisent la saison théâtrale en 2018, particulièrement sur le plan des adaptations, de romans, de films et de collages de textes. Ainsi, l’adaptation du film de Luis Buñuel, L’Ange exterminateur, et celle du roman Moby Dick de Herman Melville. Une adaptation particulièrement puissante est La fureur de ce que je pense, collage de textes de l’écrivaine québécoise Nelly Arcan, réalisé par Marie Brassard, auteure, metteure en scène et actrice canadienne. Brassard avait mis en scène cette pièce à ESPACE GO (Montréal), et depuis avril 2018, le spectacle, repris dans une production d’Infrarouge, est présenté en tournée internationale, dans plusieurs villes dont Madrid.

Alberto Giacometti
© Guggenheim

Les arts plastiques : Giacometti, Houda Terjuman, Monet/Boudin, Francis Kéré
Le musée Guggenheim de Bilbao a présenté une rétrospective de l’artiste suisse Alberto Giacometti : sculptures, peintures et dessins d’une œuvre très originale. Une autre artiste suisse, Houda Terjuman, fait le récit de l’exil, la migration et la résilience dans ses sculptures, qu’elle a présentées à Madrid dans l’exposition « Terre et Racines, un long chemin du Moyen-Orient à l’Afrique ».

L’exposition Monet/Boudin, au Musée National Thyssen-Bornemisza, met en rapport l’œuvre des deux peintres impressionnistes. La Méditerranée, sa lumière et ses couleurs, est approchée à travers l’œuvre picturale de peintres espagnols tels que Sorolla et Picasso et de peintres français comme Renoir, Monet, Bonnard et Matisse, dans l’exposition « Redécouvrant la Méditerranée », à la Fondation Mapfre (Madrid).

Au Musée National Reina Sofía (Madrid), l’exposition Paris malgré tout. Artistes étrangers, 1944-1968, explore l’apport des artistes étrangers qui ont travaillé à Paris après la Seconde Guerre mondiale. Elle montre les différents courants de création à l’intérieur et à l’extérieur de l’École de Paris, à une époque caractérisée par des débats politiques intenses associés au nouveau paysage politique global issu de la Guerre froide.

Dans le domaine de l’architecture, l’exposition « Francis Kéré. Éléments primaires », au Musée ICO de Madrid, montre l’œuvre de cet architecte, né au Burkina Faso et formé en Allemagne. Les projets exposés, réalisés dans trois continents, sont représentatifs d’une œuvre enracinée dans son pays et où dialoguent des matériaux et des techniques traditionnels avec des techniques modernes d’ingénierie.

Langue française et enseignement : le « Bachibac »

Les ministres français et espagnol de l’Éducation ont signé, le 10 janvier 2008, un accord relatif à la double délivrance des diplômes du Baccalauréat français et du Bachillerato espagnol, ce qui est appelé « Bachibac », et la première promotion date de l’année scolaire 2010-2011 dans des établissements de Catalogne et de Murcie. La formation simultanée et le double diplôme suscitent un intérêt croissant. Des Communautés autonomes y adhèrent. Actuellement, 112 établissements proposent le programme Bachibac sur l’ensemble du territoire espagnol, dans 14 communautés autonomes.

On a pu constater que la formation acquise ne touche pas seulement les compétences linguistiques. Les jeunes français et espagnols qui suivent ce programme d’excellence développent leur esprit critique, leur capacité d’autonomie, ainsi que leur ouverture à d’autres cultures. Les élèves qui obtiennent le diplôme du Bachibac peuvent accéder à l’enseignement supérieur français et à l’enseignement supérieur espagnol.

En décembre 2018, une Journée spéciale Bachibac, intitulée « La francophonie, à la rencontre des cultures du monde », a été organisée à l’Institut français de Madrid. Deux conférences et une rencontre avec l’écrivain Tahar Ben Jelloun y étaient proposées.

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