J’ai grandi dans un pays où les hommes écrasent d’autres hommes tout le temps et j’ai aussi hérité de cette histoire-là, ce qui apparaît dans Le Cadavre dans l’œil. La première république, je ne l’ai pas vécue, j’en ai hérité, mais la torture est un mot omniprésent en Guinée, un mot qui s’est banalisé, on a l’impression qu’il ne fait plus mal. Cette violence est aujourd’hui encore omniprésente, c’est un cycle qui se perpétue malgré les changements politiques. Il y a aujourd’hui des quartiers de Conakry, là où j’habitais pas exemple, qui sont des « zones de turbulence ».
« Je crois aux pouvoirs de la fiction », Hakim Bah
3 juin 2018 - par
Africultures