À l’occasion du Sommet de la Francophonie 2024, Agora francophone a invité des journalistes francophones à travailler au sein d’une rédaction décentralisée afin de rendre compte de l’événement :
Falilatou Titi (Bénin), Bigué Bob (Sénégal), Ramcy Kabuya (RDC/France), Samia El Achraki (Maroc) et Motchosso Korolakina (Togo).
Edgar Fonck (Belgique) membre d’Agora francophone Internationale et Anne-Françoise Counet (Belgique) journaliste à Nouvelles de Flandre complètent l’équipe.
Action soutenue par la Délégation au Sommet de la Francophonie – Ministère des Affaires étrangères (France).
Le 19e Sommet de la Francophonie s’est tenu dans un contexte politique assez particulier. Il est de plus en plus noté un sentiment anti-français en Afrique et le plus grand rendez-vous des pays francophones se tient cette année, après 33 ans, en France. Cependant, comme pour dire ne confondez pas la France et la langue française, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, dans son discours inaugural au Château de Villers-Cotterêt a précisé : « Non la Francophonie n’est pas la France Afrique ». Mieux, comme souligné par le président de la République français, Emmanuel Macron, « cette francophonie qui nous unit a été pensée et voulue, je le répète toujours, par d’autres que la France elle-même.
Elle a d’abord été voulue par nos écrivains, puis nos journalistes et nos radios. Elle a ensuite été promue et institutionnalisée en 1970, à Niamey, par les présidents Diori, Senghor, Bourguiba, et par le prince Sihanouk ». Par conséquent, la Francophonie « n’est pas seulement hexagonale, ou africaine ; elle est mondiale et elle est présente sur les cinq continents. Elle est un bien commun aux 88 Etats et Gouvernements qui la composent. C’est une enceinte dynamique, moderne, active au service de projets concrets ».
Elle n’est donc pas « un repli sur soi contre l’anglais. C’est tout le contraire, c’est une communauté qui promeut la langue française dans la diversité linguistique qui caractérise notre monde » a ajouté la Secrétaire générale. Et, « une langue ne se pense pas comme isolée, fermée », selon Emmanuel Macron. Heureusement, la langue française « est ouverte et ouvre un espace pour communiquer, partager, être un trait d’union. Oui, la francophonie, partout, est en quelque sorte un truchement, elle est cette langue qui permet de construire le maillage, le réseau d’amitié, une compréhension humaine, une diplomatie de l’action, de l’analyse ».