Les animaux les plus emblématiques
Conséquence de son insularité, il n’existe pas à Madagascar de gros mammifères terrestres comme en Afrique. Le roi des animaux, ici, c’est le lémurien. Malgré la ressemblance, ce n’est pas un singe mais un prosimien, plus primitif. Il en existe plus d’une trentaine d’espèces. Du plus populaire : le fameux maki reconnaissable à sa longue queue annelée de noir et blanc, au plus grand : l’indri indri qui mesure 75 à 90 cm, en passant par le plus petit : le microcèbe de la taille d’une souris.
Madagascar possède aussi de très nombreuses espèces de lézards. Les plus connus sont les geckos, les iguanes et les caméléons. Le caméléon panthère, le plus grand du monde, peut atteindre plus de 60 cm de long. Autre animal emblématique : le zébu. Ce « bœuf à bosse » très répandu représente une richesse pour les Malgaches. Il est une force de travail, un mode de transport et joue un très grand rôle dans leur quotidien.
Une des flores les plus riches du monde
On recense six espèces de baobabs alors qu’en Afrique, il n’y en a qu’une. Ces espèces sont différentes au niveau de la taille, couleur de l’écorce, fleurs et fruits. On utilise l’huile de leurs graines ainsi que l’écorce, dont on fait des cordes. Autre espèce emblématique est le ravinala, surnommé « l’arbre du voyageur », une plante tropicale qui tient à la fois du palmier et du bananier. La base de ses tiges creuses conserve l’eau de pluie qui permettrait de se désaltérer. Citons aussi, les orchidées, dont plus de 1000 espèces ont été répertoriées dans les grandes forêts primaires humides. Et puis, n’oublions pas que Madagascar est l’un des principaux producteurs de vanille, réputée pour sa qualité exceptionnelle.
Des espèces en péril
Cette extraordinaire variété est, cependant, largement menacée par les activités humaines. De plus, les ressources exceptionnelles de l’ile attisent les convoitises (pierres, minerais, bois précieux, etc.). Avec la pauvreté, le problème majeur du pays est la déforestation : plus de 40 % des forêts naturelles ont disparu depuis les années 50. Les habitants les plus démunis n’ont parfois pas d’autre choix que d’abattre les forêts pour agrandir leurs terres de culture, ou de chasser certains animaux pour se nourrir ou pour gagner leur vie. La culture du riz, aliment essentiel de la population, joue un rôle important dans cette déforestation : des surfaces importantes de forêt sont brûlées afin d’y implanter des rizières.
La sauvegarde de cette biodiversité est un problème complexe qui requiert des réponses tout aussi élaborées. Mais, est-ce une priorité pour les gouvernants malgaches ?