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NOUVELLE-ZÉLANDE - Retour sur l’année 2015-2016

NOUVELLE-ZÉLANDE - Retour sur l’année 2015-2016

24 novembre 2015 - par Myreille Pawliez 

Paradoxalement, à l’heure où le gouvernement néo-zélandais encourage le commerce international, de moins en moins d’établissements scolaires du secondaire offrent l’option langue étrangère. Toutefois, le français reste la langue étrangère préférée, de nouveaux programmes d’échanges ont vu le jour, et l’éducation bilingue français-anglais en maternelle et au primaire a pris un certain essor à Auckland.

ph : myreille pawliez

L’enseignement du français
Dans le primaire, le français est la langue la plus enseignée après l’espagnol, le chinois et le japonais avec des effectifs qui s’élevaient respectivement à 30 594, 24 906, 18 758 et 18 236 pour 2013, selon le ministère de l’Éducation. Dans le secondaire, les effectifs de 2013 étaient de 21 570 pour le français, 12 044 pour le japonais, 11 670 pour l’espagnol, 4 477 pour l’allemand et 3 277 pour le chinois. À l’exception du chinois de plus en plus perçu comme la langue utile pour le commerce qui comptait 4 218 élèves, ces effectifs ont diminué en 2014. On estime qu’en 2014, seulement vingt pour cent des élèves du secondaire apprenait une langue étrangère, alors qu’il y en avait plus de trente-neuf pour cent à l’apogée de l’enseignement des langues étrangères dans le pays, en 1963.
Dans le supérieur, si les données pour les langues étrangères sont inconnues, le nombre des étudiants semble suivre une tendance générale à la baisse. En 2013, on comptait 416.415 étudiants, soit une baisse de 3412 étudiants par rapport à 2012. Cette diminution, qui atteint 4400 en 2015, est imputée à la hausse des frais d’inscriptions et du coût de la vie, ainsi qu’à un léger durcissement des critères d’entrée à l’université depuis 2015. On constate également une poussée vers les études culturelles, surtout asiatiques, qui menace l’enseignement des langues.

De nouveaux échanges
À la suite de l’accord-cadre de 2013 sur les échanges entre les universités néo-zélandaises et l’université de la Nouvelle-Calédonie, un accord réciproque vient d’être conclu pour l’université Victoria de Wellington. Les étudiants des deux universités partenaires peuvent désormais partir en échange à plus ou moins long terme dans le cadre de leur cursus universitaire. Cet accord, qui s’ajoute à un accord similaire de l’université d’Auckland, facilitera l’apprentissage des langues et les liens entre les deux pays voisins.

Le programme de résidence Te Whare Hēra établi par l’université Massey et la ville de Wellington pour favoriser le développement de nouveaux projets et encourager les échanges internationaux dans les arts visuels, sera ouvert aux artistes contemporains français pendant trois ans grâce à un partenariat entre l’Ambassade de France et l’université Massey. Trois artistes français en milieu de carrière devront être successivement accueillis dans la capitale culturelle du pays pour une durée de trois à six mois à partir de 2016.

Gourmande, c’est certain ? Future francophone... à voir ? (Flickr - allan O. centselze)

Un milieu éducatif bilingue à Auckland
Dans la plus grande ville du pays, les enfants âgés de zéro à cinq ans bénéficient d’un environnement francophone ludique et stimulant au jardin d’enfants des Petits Lascars tandis que les enfants âgés de trois à cinq ans sont accueillis comme à la maternelle dans quatre locaux différents de la Petite École. Deux sections bilingues français-anglais établies en 1996 et 2012 dans des écoles de la ville grâce à une association de parents francophones, assurent la continuité au niveau primaire. On dénombre actuellement 126 élèves dans la section Archipel de l’école de Richmond Road, qui compte soixante-dix-huit enfants de cinq à dix ans répartis dans trois classes de niveaux différents, et dans la section Étoile du Nord de l’école Birkdale North, qui offre deux groupes de niveau mixte. Dans chacune de ses écoles, les enfants suivent le programme néo-zélandais enseigné en français sur trois jours et en anglais sur deux jours, et une bibliothèque est ouverte à temps partiel pour emprunter du matériel en français. La section de Kowhai Intermediate ouverte en 2006 pour les élèves âgés de onze et douze ans a été fermée après deux ans d’activité par manque d’inscriptions.


Myreille Pawliez
Senior Lecturer, Victoria University of Wellington
myreille.pawliez@vuw.ac.nz

photo du logo : l’artiste français Jérémy Sauzier à Christchurch (Flickr - jocelyn kinghorn)

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