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Linards Abelite - Au nom du droit

Linards Abelite - Au nom du droit

1er janvier 2022 - par Nataša Laporte 

Après ses études dans la capitale de la Lettonie – pays observateur de l’OIF depuis 2008 -, puis deux échanges Erasmus à Bordeaux et à Paris, ce jeune francophone s’apprête à intégrer un master 2 en France qui lui permettra de se spécialiser dans la législation de l’Union européenne. Un projet qui s’inscrit dans la droite ligne de son objectif professionnel, dont la clé de voûte reste la maîtrise du français.

Il le sait depuis qu’il a 11 ans : sa carrière se fera dans le domaine du droit. Linards Abelite se souvient avec le sourire de la manière dont il a fait son choix : « Quand j’étais petit, je m’imaginais devenir acteur ou avocat. Mon père m’a alors expliqué que le métier d’avocat était plus stable… Alors j’ai tranché pour le droit, un univers qui m’attire d’autant plus qu’il permet de comprendre comment fonctionne la société ». C’est son père, aussi, qui l’a orienté vers la langue française. «  L’idée était que le français m’aiderait dans ma vie professionnelle », explique le jeune francophone qui a appris ses premiers mots de la langue de Molière au lycée français de Riga, fondé en 1921. Deux voies que, depuis, Linards Abelite poursuit sans relâche…

Parcours universitaire francophone

Son bac en poche, il y a cinq ans, Linards Abelite s’inscrit d’emblée en licence de droit à l’Université de Lettonie, suivie d’un master 1 dans ce même domaine. Et durant ce parcours, il opte à deux reprises pour l’aventure Erasmus +. Dans le cadre du programme européen, il effectuera ainsi deux séjours d’étude dans l’Hexagone, en intégrant d’abord l’Université de Montesquieu - Bordeaux IV, puis en transformant l’essai à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’occasion pour le jeune originaire de Riga de s’ouvrir à d’autres cultures en rencontrant des étudiants de différentes nationalités, mais aussi de relever – avec succès - un défi de taille. « À l’époque, je ne maîtrisais pas encore suffisamment le français : j’avais en effet un niveau B1. Je voulais me prouver que je pouvais le faire, que je pouvais étudier et communiquer exclusivement en français », confie l’étudiant.

C’est durant son deuxième séjour Erasmus que les contours du projet professionnel de Linards Abelite commencent à se préciser. « Tous les cours que j’ai choisis à la Sorbonne étaient en lien avec le droit européen », souligne l’étudiant qui s’apprête à se spécialiser désormais dans cette matière grâce à un master 2 à la rentrée de septembre 2020. Si à l’heure actuelle il hésite encore entre deux options, une chose est sûre : ce sera, une fois encore, en France. La raison ? « La langue principale du droit européen reste le français. Et peut-être qu’avec le Brexit elle prendra encore plus d’importance au sein de l’Union Européenne », projette celui qui se dit attiré par le droit économique et qui songe à travailler un jour à la Cour de justice de l’Union. À moins que ce ne soit en tant que juriste au sein d’une autre institution européenne voire en tant qu’avocat spécialisé en droit européen en Lettonie.

Cap sur le perfectionnement

L’étudiant compte notamment sur les stages pour le guider dans ses futurs choix. Il en a d’ailleurs effectué plusieurs, à la Cour suprême de Lettonie ainsi qu’au sein d’un bureau d’avocats local. « J’ai envie de tester différentes possibilités », affirme-t-il. À l’aube de ses 24 ans, Linards Abelite garde ainsi ses options ouvertes, tant qu’elles restent dans son domaine de prédilection, le droit européen. Sur ce chemin, la langue française lui reste indispensable. « Je dois encore améliorer mon français », insiste avec modestie ce francophone letton dont la maîtrise de la langue est pourtant déjà enviable. La poursuite de ses études en français, en mode intensif dès cet automne, lui permettra sans doute de se rapprocher encore plus près de ce but… et de la concrétisation de ses ambitions.

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